
René ou la vie de Chateaubriand, 1938
René ou la vie de Chateaubriand, 1938
“La vérité est comme le soleil, elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.”
A quelque amant néronien caché sous le felze, Venise offrira dans une heure le spectacle d’une ville délirante qui s’incendie.
Stelio sourit en remarquant à quel point ses familiers s’étaient imprégnés de son essence et combien profondément le sceau de son style s’était imprimé sur leurs esprits. Subitement s’offrit à son désir l’image de la Foscarina empoisonnée par l’art, chargée d’expérience voluptueuse, ayant le goût de la maturité et de la corruption dans sa bouche éloquente, ayant l’aridité de la vaine fièvre dans ses mains qui avaient exprimé le suc des fruits fallacieux, gardant les vestiges de cent masques sur ce visage qui avait simulé la fureur des passions mortelles. C’était ainsi que se la représentait son désir ; et il palpitait à la pensée que, tout à l’heure, il la verrait émerger de la foule comme de l’élément dont elle était l’esclave, et qu’il puiserait dans le regard de cette femme l’ivresse nécessaire.
Romans, Le Feu, 1900
Variante: Quand on voir ce qu'on fut sur terre et ce qu'on lassie/ Seul le silence est grand tout le reste est faiblesse.
À propos du fleuve Océan qui entoure le monde dans de nombreux textes poétiques, dont les épopées d'Homère.
Livre II (l'Égypte)