“Tout d'abord, quand ils ont quittés les contrées habitées pour ne plus rencontrer que de rares paysans ou ermites hébétés, vivant déjà en-deçà du langage, n'est-ce pas la possibilité de communiquer qui s'est refermée derrière eux? Puis le monde s'est progressivement clos : les tempêtes, les orages, les forêts ont été autant de murailles de feu, d'eau, de ténèbres conjuguant leurs pouvoirs pour les prendre au piège d'un mécanisme de plus en plus rapide. Une fois le seuil du château franchi rien ne change : la topographie intérieure est calquée sur celle de la forêt. L'enchevêtrement des souterrains égare comme l'enchevêtrement végétal, l'apparition du moindre flambeau déchire la nuit et inquiète avec la même fulgurance que les orages du dehors… Seulement, à l'intérieur, tout devient insupportablement concentré et ostentatoire.”
Il est ici question du roman noir.
Essai critique, Les châteaux de la subversion, 1982
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Dernière mise à jour 21 mai 2020.
L'histoire
Thèmes
eau , changement , nuit , monde , foi , question , possibilité , feu , tempête , noir , vivants , pluie , forêt , roman , mécanisme , intérieur , château , paysan , rencontres , végétal , contrée , abord , ténèbre , seuil , souterrain , orage , tout , appariement , dehors , langage , habitation , déchirement , seul , muraille , flambeau , rapide , ermite , pouvoir , égarement , piège , communiquéAnnie Le Brun 22
poétesse française 1942Citations similaires

Fredrik Reinfeldt
(1965) homme politique suédois
Lors de l'ouverture d'un sommet sur l'eau à Stockholm

Nadine Ribault
(1964) écrivaine française
Carnets, Carnets de Kyôto - Dans la forêt de la vérité, Point d’Appui 3, 2013