“J'allais probablement toucher la robe de la femme, lui prendre la main, toucher sa chevelure; j'allais la prendre dans mes bras et découvrir le plus beau secret de Nantes […]. La porte s'ouvrit avec le déclic bref d'une trappe, et la femme s'engouffra dans un escalier qui montait en colimaçon resserré, où je me jetai après elle le plus vite que je pus. Déjà vacillante à notre première rencontre, la chevelure s'était complètement effondrée au moment du geste qui eût dû me chasser, et elle remplissait le boyau peu large de cet escalier éclairé par le haut, en faisant l'obscurité derrière elle, mais elle répendait aussi une bonne odeur de bête chaude et suante qui me laissait sur ses traces.”
Recueil de nouvelles, Le Musée noir, 1924, Le passage Pommeraye
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Dernière mise à jour 21 mai 2020.
L'histoire
Thèmes
femmes , femme , main , porte , bras , haut , l'après-midi , secret , porte-parole , robe , pluie , haut-parleur , toucher , port , hauteur , effondrement , obscurité , chasse , geste , odeur , portée , trace , main- , escalier , rencontres , chevelure , chaud , pus , bête , complet , bonne , moment , première , peu , large , brefAndré Pieyre de Mandiargues 44
écrivain français 1909–1991Citations similaires

“Le plus beau vêtement qui puisse habiller une femme, ce sont les bras de l'homme qu'elle aime.”
Yves Saint Laurent
(1936–2008) Grand couturier français

Doris Lessing
(1919–2013) écrivaine britannique
L’Été avant la nuit, 1981 (The Summer Before The Dark, 1973)