“J'allais probablement toucher la robe de la femme, lui prendre la main, toucher sa chevelure; j'allais la prendre dans mes bras et découvrir le plus beau secret de Nantes […]. La porte s'ouvrit avec le déclic bref d'une trappe, et la femme s'engouffra dans un escalier qui montait en colimaçon resserré, où je me jetai après elle le plus vite que je pus. Déjà vacillante à notre première rencontre, la chevelure s'était complètement effondrée au moment du geste qui eût dû me chasser, et elle remplissait le boyau peu large de cet escalier éclairé par le haut, en faisant l'obscurité derrière elle, mais elle répendait aussi une bonne odeur de bête chaude et suante qui me laissait sur ses traces.”

Recueil de nouvelles, Le Musée noir, 1924, Le passage Pommeraye

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire

Citations similaires

Anne Calife photo
Charles Baudelaire photo
Jean Anouilh photo
Gabrielle Roy photo
Yves Saint Laurent photo
Gérard de Nerval photo
Raymond Abellio photo
Amin Maalouf photo
Doris Lessing photo

Avec