“Une flamme brûle en moi. Comme une veilleuse sacrée devant l'image de Dieu. Et d'étranges ailes immenses, s'étalent devant moi, comme les ailes d'un oiseau sauvage.
Une griffe lacère mon coeur. Et de grosses gouttes silencieuses comme des larmes et comme du sang tombent l'une après l'autre et trouent mon coeur.
Ne pleure pas et n'aie pas peur, ô Très Aimée.
C'est le grand aigle de la Souffrance et c'est la flamme sacrée de l'Amour. Ne pleure pas. Moi je souris à ma Peine et à ses coups. Mon coeur est felé et le sang coule en moi. La nuit vient et Tu passes très légèrement Ta main sur mon front et les ailes s'en vont et le sang s'arrête. Toutes les blessures se guérissent et se ferment la nuit.
Dieu là-haut est jaloux et se venge. Non, ne pleurons pas, n'acceptons pas. Je sens en moi quelque chose d'immortel qui brûle et sourit. J'ai en moi la même flamme que Lui et la même essence que les étoiles. L'immortalité se déchaîne en moi et le plaisir de la Toute puissance et le grand Baiser que les Créateurs de l'univers portent dans leurs flancs. Des chaînes infrangibles m'attachent à la terre mais je sens en moi Quelqu'un qui n'accepte pas de s'incliner devant Dieu.

~ P 50”

Le lys et le serpent

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire

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“Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville.”

Paul Verlaine (1844–1896) poète français

Variante: Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville.
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur?
Source: One Hundred and One Poems by Paul Verlaine: A Bilingual Edition

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Variante: Le coeur humain, beau comme un sismographe.

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“Mais, vrai, j’ai trop pleuré! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soliel amer:
L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate! Ô que j’aille à la mer!”

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Variante: Mais vrai, j'ai trop pleuré. Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer: L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes. O que ma quille éclate! O que j'aille à la mer!

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