Jean-Baptiste Bidegain:
Bons
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Jean-Baptiste Bidegain:
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“il est incontestable que l'Ordre maçonnique, malgré son mauvais recrutement, possède une très grande influence dont les causes sont le fanatisme politique et le prosélytisme que détermine chez les siens l'éducation particulière qui leur est donnée. Cette éducation a pour conséquence de substituer, à l'âme passive d'un homme quelconque, une âme de haine et de combat. Dans les Loges, à côté des arrivistes, de plus en plus nombreux, se pressent, en une foule compacte, ces gens, incomplètement affranchis, qui, refusant d'accepter les dogmes des religions, éprouvent cependant, l'impérieuse nécessité de croire en des mots vagues et trompeurs ou en la signification mystérieuse des symboles. Ceux-là deviennent vite des cléricaux, les pires des cléricaux. Dès qu'un citoyen est devenu un « bon Maçon », il subordonne tout au but que la Maçonnerie lui enjoignit d'atteindre. Il devient un exalté, un assoiffé d'absolu, un dangereux fou politique, un futur pourvoyeur de guillotines.”
“Une des plus grandes forces du « bon Maçon », c'est le mensonge. Il ment comme il respire, sans le moindre effort et c'est là, encore, un des fruits de l'éducation maçonnique. Prenons, comme exemple, un Vénérable. En Loge, il doit représenter les plus hautes vertus de l'humanité. Les grands mots, vides de sens réel, dont les rituels symboliques sont farcis, fnissent par devenir, pour lui, des entités vivantes; il cohabite incessamment avec la Liberté, tape sur le ventre de l'Egalité, prend des apéritifs avec la Justice et tutoie le Droit, le Devoir, la Raison et la Fraternité. Or, dans la vie de chaque Jour, notre Vénérable est marchand de bestiaux, conducteur des ponts-et-chaussées, instituteur ou épicier et, en exerçant son métier, il participe aux défaillances et aux erreurs de ceux qui n'ont pas « reçu la Lumière». Le jour de la tenue de sa Loge, assis dans son fauteuil, sous le delta lumineux, il est tolérant, généreux, humain, tandis que, rentré près de sa femme, il redevient ce que la nature le fit : un vilain monsieur. Cette dualité morale crée, chez le « bon Maçon», une aptitude prodigieuse à la dissimulation. Après quelques années de Maçonnerie, il est capable de faire prendre à ses contemporains des vessies hors d'usage pour des lampes électriques.”