Émile Durkheim citations

David Émile Durkheim, né le 15 avril 1858 à Épinal et mort le 15 novembre 1917 à Paris, est un sociologue français considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne.

En effet, si celle-ci doit son nom à Auguste Comte à partir de 1848, c'est grâce à Durkheim et à l'École qu'il formera autour de la revue L'Année sociologique que la sociologie française a connu une forte impulsion à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

Formé à l'école du positivisme, Durkheim définit le « fait social » comme une entité sui generis , c'est-à-dire pour lui en tant que totalité non réductible à la somme de ses parties. Cette définition lui permet de dissocier l'individuel du collectif et le social du psychologique, et de fonder logiquement les conditions de possibilité d'une action contraignante de la société sur les individus. « Extériorité, étendue et contrainte caractérisent le fait social » : cette thèse fit de lui le véritable fondateur de la sociologie en tant que discipline autonome et scientifique. Durkheim est à l'origine de plusieurs termes qui sont aujourd'hui très connus, comme anomie et conscience collective.

L'apport de Durkheim à la sociologie est fondamental, puisque sa méthode, ses principes et ses études exemplaires, comme celle sur le suicide ou la religion, constituent toujours les bases de la sociologie moderne. Toutefois, l'apport de son œuvre va bien au-delà de cette discipline et touche presque toutes les disciplines dans les sciences humaines, dont l'anthropologie, la philosophie, l'économie, la linguistique, et l'histoire. Wikipedia  

✵ 15. avril 1858 – 15. novembre 1917
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Œuvres

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Émile Durkheim citations célèbres

Cette traduction est en attente de révision. Est-ce correct?

“Et, en effet, une fois qu'on a cessé de confondre l'individualisme avec son
contraire, c'est-à-dire avec l'utilitarisme, toutes ces prétendues contradictions
s'évanouissent comme par enchantement. Cette religion de l'humanité a tout
ce qu'il faut pour parler à ses fidèles sur un ton non moins impératif que les
religions qu'elle remplace. Bien loin qu'elle se borne à flatter nos instincts, elle
nous assigne un idéal qui dépasse infiniment la nature; car nous ne sommes
pas naturellement cette sage et pure raison qui, dégagée de tout mobile
personnel, légiférerait dans l'abstrait sur sa propre conduite. Sans doute, si la
dignité de l'individu lui venait de ses caractères individuels, des particularités
qui le distinguent d'autrui, on pourrait craindre qu'elle ne l'enfermât dans une
sorte d'égoïsme moral qui rendrait impossible toute solidarité. Mais, en réalité,
il la reçoit d'une source plus haute et qui lui est commune avec tous les
hommes. S'il a droit à ce respect religieux, c'est qu'il a en lui quelque chose de
l'humanité. C'est l'humanité qui est respectable et sacrée; or elle n'est pas
toute en lui. Elle est répandue chez tous ses semblables; par suite, il ne peut la
prendre pour fin de sa conduite sans être obligé de sortir de soi-même et de se répandre au-dehors. Le culte dont il est, à la fois, et l'objet et l'agent, ne
s'adresse pas à l'être particulier qu'il est et qui porte son nom, mais à la
personne humaine, où qu'elle se rencontre, sous quelque forme qu'elle
s'incarne. Impersonnelle et anonyme, une telle fin plane donc bien au-dessus
de toutes les consciences particulières et peut ainsi leur servir de centre de
ralliement. Le fait qu'elle ne nous est pas étrangère (par cela seul qu'elle est
humaine) n'empêche pas qu'elle ne nous domine. Or, tout ce qu'il faut aux
sociétés pour être cohérentes, c'est que leurs membres aient les yeux fixés sur
un même but, se rencontrent dans une même foi, mais il n'est nullement
nécessaire que l'objet de cette foi commune ne se rattache par aucun lien aux
natures individuelles. En définitive, l'individualisme ainsi entendu, c'est la
glorification, non du moi, mais de l'individu en général. Il a pour ressort, non
l'égoïsme, mais la sympathie pour tout ce qui est homme, une pitié plus large
pour toutes les douleurs, pour toutes les misères humaines, un plus ardent
besoin de les combattre et de les adoucir, une plus grande soif de justice. N'y
a-t-il pas là de quoi faire communier toutes les bonnes volontés. Sans doute, il
peut arriver que l'individualisme soit pratiqué dans un tout autre esprit.
Certains l'utilisent pour leurs fins personnelles, l'emploient comme un moyen
pour couvrir leur égoïsme et se dérober plus aisément à leurs devoirs envers la
société. Mais cette exploitation abusive de l'individualisme ne prouve rien
contre lui, de même que les mensonges utilitaires de l'hypocrisie religieuse ne
prouvent rien contre la religion.”

L'individualisme et les intellectuels

Émile Durkheim Citations

Émile Durkheim: Citations en anglais

“Every society is a moral society.”

Source: The Division of Labor in Society (1893), p. 228
Contexte: Every society is a moral society. In certain respects, this character is even more pronounced in organised societies. Because the individual is not sufficient unto himself, it is from society that he receives everything necessary to him, as it is for society that he works.

“When mores are sufficient, laws are unnecessary. When mores are insufficient, laws are unenforceable.”

Attributed from postum publications
Source: Jeffrey Eisenach et al. (1993), Readings in renewing American civilization, p. 54

“The general conclusion of the book which the reader has before him is that religion is something eminently social.”

Émile Durkheim livre Les Formes élémentaires de la vie religieuse

Source: The Elementary Forms of the Religious Life, 1912, p. 10

“Solidarity can grow only in inverse ratio to personality.”

Source: The Division of Labor in Society (1893), p. 129 (in 1933 edition)

“Opinion is steadily inclining towards making the division of labor an imperative rule of conduct, to present it as a duty. Those who shun it are not punished precise penalty fixed by law, it is true; but they are blamed. The time has passed when the perfect man was he who appeared interested in everything without attaching himself exclusively to anything, capable of tasting and understanding everything finding means to unite and condense in himself all that was most exquisite in civilization. … We want activity, instead of spreading itself over a large area, to concentrate and gain in intensity what it loses in extent. We distrust those excessively mobile talents that lend themselves equally to all uses, refusing to choose a special role and keep to it. We disapprove of those men whose unique care is to organize and develop all their faculties, but without making any definite use of them, and without sacrificing any of them, as if each man were sufficient unto himself, and constituted an independent world. It seems to us that this state of detachment and indetermination has something anti-social about it. The praiseworthy man of former times is only a dilettante to us, and we refuse to give dilettantism any moral value; we rather see perfection in the man seeking, not to be complete, but to produce; who has a restricted task, and devotes himself to it; who does his duty, accomplishes his work. “To perfect oneself,” said Secrétan, “is to learn one's role, to become capable of fulfilling one's function... The measure of our perfection is no longer found in our complacence with ourselves, in the applause of a crowd, or in the approving smile of an affected dilettantism, but in the sum of given services and in our capacity to give more.””

[Le principe de la morale, p. 189] … We no longer think that the exclusive duty of man is to realize in himself the qualities of man in general; but we believe he must have those pertaining to his function. … The categorical imperative of the moral conscience is assuming the following form: Make yourself usefully fulfill a determinate function.
Source: The Division of Labor in Society (1893), pp. 42-43.

“There is no sociology worthy of the name which does not possess a historical character.”

Émile Durkheim, Debate on Explanation in History and Sociology (1908).

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