
<p>Phileas Fogg avait gagné son pari. Il avait accompli en quatre-vingts jours ce voyage autour du monde ! Il avait employé pour ce faire tous les moyens de transport, paquebots, railways, voitures, yachts, bâtiments de commerce, traîneaux, éléphant. L'excentrique gentleman avait déployé dans cette affaire ses merveilleuses qualités de sang-froid et d'exactitude. Mais après ? Qu'avait-il gagné à ce déplacement ? Qu'avait-il rapporté de ce voyage ?</p><p>Rien, dira-t-on ? Rien, soit, si ce n'est une charmante femme, qui — quelque invraisemblable que cela puisse paraître — le rendit le plus heureux des hommes !</p><p>En vérité, ne ferait-on pas, pour moins que cela, le Tour du Monde ?</p>
Source: Around the World in Eighty Days (1873), Ch. XXXVII: In Which It Is Shown that Phileas Fogg Gained Nothing by His Tour Around the World, Unless It Were Happiness