“Les marronniers qui nous ombrageaient étaient en fleur; l'air était surchargé de leurs parfums persuasifs et du pollen qui voltigeait autour de nous. Dans les taches de soleil on aurait pu facilement faire cuire sur une pierre quantité de ces brioches aux raisins de Corinthe que Périplépoménos vend dans sa baraque près du pont. Mais elle n'avait rien à croquer si ce n'est le bras que j'avais passé autour d'elle et qu'elle mordillait malicieusement quand je la serrais un peu trop fort. Il y a une semaine elle était malade, quatre jours allongée sur son lit de repos, mais aujourd'hui libérée, leste, elle bravait le danger. C'est alors qu'elle est le plus prenante.” James Joyce livre Ulysse Ulysse, 1922 fleur , soleil , maladies
“Nous plaidons pour une nouvelle médecine… utilisant des compléments alimentaires tels que les graines germées, la gelée royale, le pollen, la propolis, la lécithine de soja et les levures alimentaires.” Jean-Claude Rodet (1944) Les aliments biologiques, 1982
“« Le soleil doit être couché maintenant sur les plateaux, car le ravin s'emplit de nuit; tout se tait; les dernières abeilles retardataires rentrent, toutes chargées de pollen.” Henry de Monfreid (1879–1974) écrivain français Le Roi des abeilles, 1937 abeille , soleil , nuit
“O nuit, je n'ai rapporté de ta félicité que l'apparence parfumée d'ellipses d'oiseaux insaisissables! Rien n'imposait le mouvement que ta main de pollen qui fondait sur mon front aux moulinets d'une lampe d'anémone.” René Char livre Fureur et Mystère Fureur et mystère, 1948, Seuls demeurent (1938-1944) oiseau , apparence , rapports , nuit
“Ce n'était pas un homme ni un pilote comme les autres. Il portait sur lui le reflet des éléments, de l'espace. Il semblait oint par l'huile et poudré par le pollen du monde.” Joseph Kessel (1898–1979) aventurier, journaliste grand-reporter et romancier français Mermoz
“Quand il m'arrive de sentir que mon temps est peu de chose, je pense à celui qui s'écoule simultanément dans bien des endroits du monde et qui passe près du mien : ce sont des arbres qui chassent des pollens, des femmes qui attendent une rupture des eaux, un garçon qui étudie un vers de Dante, mille cloches de récréation qui sonnent dans toutes les écoles du monde, du vin qui fermente au soutirage, toutes choses qui arrivent au même moment et qui, alliant leur temps au mien, lui donnent de l'ampleur. (p. 106)” Erri De Luca (1950) erri Tre cavalli
“N'aie pas peur. Ferme Tes yeux, donne-moi Ta main et viens, je vais Te montrer tous les sentiers de l'amour que je connais, des sentiers jamais foulés. Sauvage, le pollen des nuits passera au-dessus de nous et de nos reins monteront les baisers. Viens, dépêchons-nous.Quelqu'un guette au coin du lit. Un pressentiment s'éparpille sur les draps qui ont l'air de linceuls. Oh, où fuir, dans quelle courbure de Ton corps m'enfouir et comment T'étreindre pour ne pas mourir - pour ne pas mourir avant d'avoir joui de Toi tout entière.~ P 52 - 53” Nikos Kazantzakis (1883–1957) écrivain grec Le lys et le serpent