“Il se mettait à errer sous l'ombre impalpable des orangers, des citronniers, puis il sortait du bois, il s'enfonçait dans le labyrinthe des tamaris, des lauriers-roses, un peu voûté, avec sa perruque achetée à Paris mais qui avait l'air sur sa tête si peu d'une chose à la mode, sa redingote flottante, coupée dans un patron suranné, ses chaussures à tige d'un modèle caduc.” Dominique Fernandez livre Porporino ou les Mystères de Naples Porporino ou les Mystères de Naples, 1974 mode
“Elle m'énerve avec son cancer, elle n'a pas idée. (…) Finalement, on lui a fait neuf chimiothérapies. À force de s'écouter, comme dit papa, elle a laissé s'installer la maladie. Du coup, elle n'a plus un cheveu sur la tête et sa perruque la démange, alors souvent elle la retire, on lui a dit que ça nous choquait un peu parce que son crâne chauve est gênant, mais elle la retire quand même. Pour rire, on l'appelle Tête d'Œuf, Yul Brynner ou Bille de Noix.” Claire Castillon (1975) écrivaine française Insecte (2006) idée , rire , maladies
“Au bout de ses bras pendaient des poings massifs et tout velus de poils fauves. Une courte et grosse perruque à rouleaux faisait ressortir, par sa blancheur poudrée, la teinte cramoisie du visage carré où l’on distinguait, dans une masse de chair comme bouillie, de petits yeux vifs, un rien de nez, une toute petite bouche en cul de poule avec une moue qui semblait prête à pondre.” Henri de Régnier (1864–1936) écrivain, romancier et poète français La Double Maîtresse, 1900
“Qu'avait-il donc eu de particulier, ce lauréat-partisan, et ce lécheur de bottes de la maison Julienne, ce littérateur de métropole et ce rhéteur d'apparat, dépourvu de la moindre étincelle créatrice, dont l'âme, s'il en avait possédé une, eût certainement été de deuxième main, et qui n'avait pas du tout été un poète, mais un Français en perruque poudrée de l'époque d'Auguste?” Thomas Mann livre La Montagne magique La Montagne magique (Der Zauberberg, 1924) botte , maison , âme
“Pendant plus de deux heures nous longeâmes ce couloir qui sentait le chou et le graillon, escaladant des traverses de chemin de fer, des bûches et des matelas pourris, pour nous retrouver finalement dans une pièce manifestement destinée à des pratiques religieuses. C'est là que se tenait le premier prêtre dadaïste qu'il me fut jamais donné de voir, en caleçons violets, avec un chat dans les bras. Il était coiffé d'une grande perruque d'où pointaient deux plumes de paon.” Richard Huelsenbeck (1892–1974) écrivain allemand Une visite de Cabaret Dada, 1920 chat