“Sur le plan politique, nous vivons sous le joug d’une dictature dont les chefs, s’ils ne sont pas eux-mêmes membres des loges maçonniques, en suivent les consignes. L’existence de cette dictature de la France maçonnique nous est révélée en particulier par la volonté d’un petit nombre d’initiés, ou de leurs marionnettes aux commandes, d’imposer aux Français des lois immondes qui défient la loi naturelle. Comme les empereurs romains, ils se prennent pour des dieux, ceux qui estiment pouvoir changer jusqu’à la nature humaine et ne craignent pas de justifier leurs délires moraux par la prétendue découverte d’un troisième genre! Nous faisons donc ce premier constat : nous autres catholiques du” Régis de Cacqueray (1967) prêtre catholique français nature , volonté , changement , Dieu
“Le commerce mondial, c'était la vie sur la planète désormais organisée comme un marché autorégulateur comprenant le travail, la terre et la monnaie, avec l'étalon-or comme gardien de cet automate gargantuesque. Les nations et les peuples n'étaient que de simples marionnettes dans un spectacle dont ils n'étaient plus du tout les maîtres. Ils se protégeaient du chômage et de l'instabilité à l'aide de Banques centrales et de droits de douane, complétés par des lois sur l'immigration. Ces dispositifs étaient destinés à contrer les effets destructeurs du libre-échange et des monnaies fixes et, dans la mesure où ils remplirent cet objectif, ils intervinrent dans le jeu de ces mécanismes-là.” Karl Polanyi livre La Grande Transformation La Grande Transformation (1944), Deuxième partie : Grandeur et décadence de l'économie de marché, Chapitre 18 : Tensions de rupture jeu , maîtresse , vie , loi
“Regardons en face notre plus grande peur : la crainte d'avoir été, tous tant que nous sommes, appelés dans ce monde depuis un ordre d'existence différent (que nous avons maintenant oublié) par un magicien inconnu de nous, à la façon dont j'ai, selon vous, évoqué votre fille et sa compagne (ce que je n'ai pas fait). Je pose alors cependant cette question : Avons-nous pour autant perdu notre liberté? En êtes-vous, en particulier, moins maîtresse de votre vie? Devenons-nous nécessairement les marionnettes d'une histoire dotée d'une fin que nous ne pouvons voir et vers laquelle on nous traîne comme des criminels condamnés? Nous savons, chacun à notre manière, à quel point l'écriture est une occupation divagante; et il en est sûrement de même pour la magie. Assis à notre table, nous regardons par la fenêtre, et voici que passe un nuage ressemblant à un chameau; à peine avons-nous le temps de nous en apercevoir, que notre fantaisie nous a déjà transportés jusqu'aux sables de l'Afrique, et que notre héros (qui n'est personne sinon nous-même sous un déguisement) croise le cimeterre avec un brigand maure. Un autre nuage, en forme de navire, vogue devant nous; en un clin d'œil, nous voilà abandonné sur une île déserte et plongés dans le désespoir. Avons-nous des raisons de croire que les vies qu'il nous est donné de vivre se déroulent suivant un dessein plus arrêté que ces aventures fantasques?” J. M. Coetzee (1940) romancier et professeur en littérature sud-africain Foe , 1986 fantaisie , histoire , maîtresse , liberté
“Derrière ces murs gris, se trouvent les étincelles humaines, et pourtant jamais un incendie ne se déclare. Sont-ce là des hommes et des femmes, me demandé-je, ou bien sont-ce des ombres, des ombres de marionettes tirées par d'invisibles ficelles? Elles se meuvent apparemment sans contrainte, mais n'ont nulles part où aller. Dans un seul royaume elles sont libres et peuvent vagabonder en liberté - mais elles n'ont pas encore appris à prendre l'essor. Jusqu'à présent, il n'est point de rêve qui ait pris l'essor.” Henry Miller livre Tropique du Cancer Tropic of Cancer
“« Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m'offrait un morceau de vie, je profiterais de ce temps du mieux que je pourrais.Sans doute je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais tout ce que je dirais.Je donnerais du prix aux choses, non pour ce qu'elles valent, mais pour ce qu'elles représentent.Je dormirais peu, je rêverais plus, sachant qu'en fermant les yeux, à chaque minute nous perdons 60 secondes de lumière.Je marcherais quand les autres s'arrêteraient, je me réveillerais quand les autres dormiraient.Si Dieu me faisait cadeau d'un morceau de vie, je m'habillerai simplement, je me coucherais à plat ventre au soleil, laissant à découvert pas seulement mon corps, mais aussi mon âme.Aux hommes, je montrerais comment ils se trompent, quand ils pensent qu'ils cessent d'être amoureux parce qu'ils vieillissent, sans savoir qu'ils vieillissent quand ils cessent d'être amoureux! A l'enfant je donnerais des ailes mais je le laisserais apprendre à voler tout seul.Au vieillard je dirais que la mort ne vient pas avec la vieillesse mais seulement avec l'oubli.J'ai appris tant de choses de vous les hommes… J'ai appris que tout le monde veut vivre en haut de la montagne, sans savoir que le vrai bonheur se trouve dans la manière d'y arriver.J'ai appris que lorsqu'un nouveau-né serre pour la première fois, le doigt de son père, avec son petit poing, il le tient pour toujours.J'ai appris qu'un homme doit uniquement baisser le regard pour aider un de ses semblables à se relever.J'ai appris tant de choses de vous, mais à la vérité cela ne me servira pas à grand chose, si cela devait rester en moi, c'est que malheureusement je serais en train de mourir.Dis toujours ce que tu ressens et fais toujours ce que tu penses.Si je savais que c'est peut être aujourd'hui la dernière fois que je te vois dormir, je t'embrasserais très fort et je prierais pour pouvoir être le gardien de ton âme.Si je savais que ce sont les derniers moments où je te vois, je te dirais 'je t'aime' sans stupidement penser que tu le sais déjà.Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne souvent une autre possibilité pour faire les choses bien, mais au cas où elle se tromperait et c'est, si c'est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t'aime, que jamais je ne t'oublierais.Le lendemain n'est sûr pour personne, ni pour les jeunes ni pour les vieux.C'est peut être aujourd'hui que tu vois pour la dernière fois ceux que tu aimes. Pour cela, n'attends pas, ne perds pas de temps, fais-le aujourd'hui, car peut être demain ne viendra jamais, tu regretteras toujours de n'avoir pas pris le temps pour un sourire, une embrassade, un baiser parce que tu étais trop occupé pour accéder à un de leur dernier désir.Garde ceux que tu aimes près de toi, dis-leur à l'oreille combien tu as besoin d'eux, aime les et traite les bien, prends le temps pour leur dire 'je regrette' 'pardonne-moi' 's'il te plait' 'merci' et tous les mots d'amour que tu connais.Personne ne se souviendra de toi pour tes pensées secrètes. Demande la force et la sagesse pour les exprimer.Dis à tes amis et à ceux que tu aimes combien ils sont importants pour toi.Monsieur Márquez a terminé, disant : Envoie cette lettre à tous ceux que tu aimes, si tu ne le fais pas, demain sera comme aujourd'hui. Et si tu ne le fais pas cela n'a pas d'importance. Le moment sera passé.Je vous dis au revoir avec beaucoup de tendresse »” Gabriel García Márquez (1927–2014) écrivain colombien
“Une nouvelle génération, donc, subit simplement l'état de choses; elle ne se pose aucun vrai problème, et de la « libération » dont elle jouit, elle fait un usage à tous points de vue stupide. Quand cette jeunesse prétend qu'elle n'est pas comprise, la seule réponse à lui donner c'est qu'il n'y a justement rien à comprendre en elle, et que, s'il existait un ordre normal, il s'agirait uniquement de la remettre à sa place sans tarder, comme on fait avec les enfants, lorsque sa stupidité devient fatigante, envahissante et impertinente. Le soi-disant anticonformisme de certaines attitudes, abstraction faite de leur banalité, suit du reste une espèce de mode, de nouvelle convention, de sorte qu'il s'agit précisément du contraire d'une manifestation de liberté. Pour différents phénomènes envisagés par nous dans les pages précédentes, tels que par exemple le goût de la vulgarité et certaines formes nouvelles des mœurs, on peut se référer, dans l'ensemble, à cette jeunesse-là; en font partie les fanatiques des deux sexes pour les braillards, les « chanteurs » épileptiques, au moment où nous écrivons pour les séances collectives de marionnettes représentées par les ye-ye sessions, pour tel ou tel « disque à succès » et ainsi de suite, avec les comportements correspondants. L'absence, chez ceux-là, du sens du ridicule rend impossible d'exercer sur eux une influence quelconque, si bien qu'il faut les laisser à eux-mêmes et à leur stupidité et estimer que si par hasard apparaissent, chez ce type de jeunes, quelques aspects polémiques en ce qui concerne, par exemple, l'émancipation sexuelle des mineurs et le sens de la famille, cela n'a aucun relief. Les années passant, la nécessité, pour la plupart d'entre eux, de faire face aux problèmes matériels et économiques de la vie fera sans doute que cette jeunesse-là, devenue adulte, s'adaptera aux routines professionnelles, productives et sociales d'un monde comme le monde actuel; ce qui, d'ailleurs, la fera passer simplement d'une forme de nullité à une autre forme de nullité. Aucun problème digne de ce nom ne vient se poser.” Julius Evola (1898–1974) philosophe italien L'arco e la clava