Citations sur l'éducation et l'intelligence

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“La démocratie en Amérique est aujourd’hui en panne […] Je pense que la logique du secret entourant cette violation de la vie privée a été excessive, donc, je pense que l’avoir porté à la connaissance du public aura sans doute été salutaire sur le long terme.”

Edward Snowden (1983) lanceur d'alerte américain

America has no functioning democracy at this moment […] I think that the secrecy that has been surrounding this invasion of privacy has been excessive, so I think that the bringing of it to the public notice has probably been, in the long term, beneficial.
en
Jimmy Carter

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“Il ne faut pas seulement regarder le modèle, il faut y lire comme dans un livre”

Jacques-Louis David (1748–1825) peintre français

Propos, Sur la peinture

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“Mon livre traite de l'agressivité, c'est-à-dire l'instinct de combat de l'animal et de l'homme, dirigé contre son propre congénère.”

Konrad Lorenz (1903–1989) biologiste et zoologiste autrichien

de
Préface.
L'agression : une histoire naturelle du mal, 1969

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“Un jour, je découvris une inscription toute fraîche sur le mur de l'école, je m'approchai et je lus : « le père Barrault est un con. » Mon cœur battit à se rompre, la stupeur me cloua sur place, j'avais peur. « Con », ça ne pouvait être qu'un de ces « vilains mots » qui grouillaient dans les bas-fonds du vocabulaire et qu'un enfant bien élevé ne rencontre jamais; court et brutal, il avait l'horrible simplicité bébête élémentaires. C'était déjà trop de l'avoir lu : je m'interdis de le prononcer, fût-ce à voix basse. Ce cafard accroché à la muraille, je ne voulais pas qu'il me sautât dans la bouche pour se métamorphoser au fond de ma gorge en un claironnement noir. Si je faisais semblant de ne pas avoir remarqué, peut-être rentrerait-il dans un trou de mur. Mais, quand je détournais mon regard, c'était pour retrouver l'appellation infâme : « le père Barrault » qu'il épouvantait plus encore : le mot « con », après tout, je ne faisais qu'en augurer le sens; mais je savais très bien qui on appelait « père untel » dans ma famille : les jardiniers, les facteurs, le père de la bonne, bref les vieux pauvres. […] Il me semblait à la fois qu'un fou cruel raillait ma politesse, mon respect, mon zèle, le plaisir que j'avais chaque matin à ôter ma casquette en disant « bonjour, Monsieur l'instituteur » et que j'étais moi-même ce fou, que les vilains mots et les vilaines pensées pullulaient dans mon cœur. Qu'est-ce qui m'empêchait, par exemple, de crier plein gosier : « ce vieux sagouin pue comme un cochon. » Je murmurai : « le père Barrault pue » et tout se mit à tourner : je m'enfuis en pleurant. Dès le lendemain je retrouvai ma déférence pour M. Barrault, pour son col de celluloïd et son nœud à papillon.”

Les Mots, 1964