“Le joueur est âpre, il est stoïque, il triomphe froidement, il succombe froidement; il passe en quelques heures des derniers rangs de la société aux premiers, dans quelques heures il redescend au point d'où il était parti; et cela, sans changer d'attitude ni de visage.|précisions = Lettre de Lélia à Sténio, à propos de Trenmor, autrefois dévoré par la passion des jeux d'argent.”

—  George Sand , livre Lélia

Lélia, version de 1833

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
George Sand photo
George Sand 75
romancière et dramaturge française 1804–1876

Citations similaires

George Sand photo
George Sand photo
George Sand photo
George Sand photo
Charles Baudelaire photo
Gabrielle Roy photo
Marguerite Duras photo
Marguerite Yourcenar photo

“Je me rappelle mon entrée sur la scène, à mon premier concert. […] Je n'aimais pas ce public pour qui l'art n'est qu'une vanité nécessaire, ces visage composés dissimulant les âmes, l'absence des âmes. Je concevais mal qu'on pût jouer devant des inconnus, à heure fixe, pour un salaire versé d'avance. Je devinais les appréciations toutes faites, qu'ils se croyaient obligés de formuler en sortant; je haïssais leur goût pour l'emphase inutile, l'intérêt même qu'ils me portaient, parce que j'étais de leur monde, et l'éclat factice dont se paraient les femmes. Je préférais encore les auditeurs de concerts populaires, donnés le soir dans quelque salle misérable, où j'acceptais parfois de jouer gratuitement. Des gens venaient là dans l'espoir de s'instruire. Ils n'étaient pas plus intelligents que les autres, ils étaient seulement de meilleur volonté. Ils avaient dû, après leur repas, s'habiller le mieux possible; ils avaient dû consentir à avoir froid, pendant deux longues heures, dans une salle presque noire. Les gens qui vont au théâtre cherchent à s'oublier eux-mêmes; ceux qui vont au concert cherchent plutôt à se retrouver. Entre la dispersion du jour et la dissolution du sommeil, ils se retrempent dans ce qu'ils sont. Visage fatigués des auditeurs du soir, visages qui se détendent dans leurs rêves et semblent s'y baigner. Mon visage… En ne suis-je pas aussi très pauvre, moi qui n'ai ni amour, ni foi, ni désir avouable, moi qui n'ai que moi-même sur qui compter, et qui me suis presque toujours infidèle? (p. 82-83)”

Marguerite Yourcenar (1903–1987) écrivaine française

Alexis ou le Traité du vain combat / Le Coup de grâce

Vladimir Volkoff photo
Nicolas Machiavel photo

Avec