“Entre ces deux accès psychopathologiques, la psychose aiguë et la dépression mélancolique, une différence apparaît évidente : on dirait que dans l'une la psyché fait explosion, et que dans la seconde elle implose (Racamier, 1969); dans l'une en effet l'extrajection prévaudra, et dans l'autre l'introjection.”

Les Schizophrènes, 1980, Les paradoxes des schizophrènes

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
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Paul-Claude Racamier 32
psychiatre et psychanalyste français 1924–1996

Citations similaires

“On s'attachera dans ce rapport à montrer que la schizophrénie s'organise de manière aléatoire le long du trajet qui va de la psychose aiguë à la perversion narcissique.”

Paul-Claude Racamier (1924–1996) psychiatre et psychanalyste français

Les Schizophrènes, 1980, Les paradoxes des schizophrènes

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“L'idée de la mort, jetée avec désespoir entre deux baisers, revenait implacable et aiguë.”

Émile Zola (1840–1902) romancier, auteur dramatique, critique artistique et littéraire et journaliste français

Thérèse Raquin

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“Entre le bon sens et le bon goût il y a la différence de la cause à son effet.”

Les Caractères (1688), Des jugements

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“Il y a une différence entre la tradition et la stagnation. Si tu interdis toute liberté de goût et de comportement au nom de la première, tu n'arrives qu'à la seconde.”

Mike Resnick (1942–2020) auteur de science-fiction

Citations des Romans, Kirinyaga, Une utopie africaine, 1998

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“La guerre, c'est l'effet immédiat d'une non-différence ou, en tout cas, de différences insuffisantes. En fait, dit Hobbes, s'il y avait eu de grandes différences, si effectivement entre les hommes il y avait des écarts qui se voient et se manifestent, qui sont très clairement irréversibles, il est bien évident que la guerre se trouverait par là même bloquée immédiatement. S'il y avait des différences naturelles marquées, visibles, massives, de deux choses l'une : ou bien il y aurait effectivement affrontement entre le fort et le faible — mais cet affrontement et cette guerre réelle se solderaient aussitôt par la victoire du fort sur le faible, victoire qui serait définitive à cause même de la force du fort; ou bien il n'y aurait pas affrontement réel, ce qui veut dire, tout simplement, que le faible, sachant, percevant, constatant sa propre faiblesse, renoncerait avant même l'affrontement. De sorte que — dit Hobbes — s'il y avait des différences naturelles marquées, il n'y aurait pas de guerre; car, ou bien le rapport de force serait fixé d'entrée de jeu par une guerre initiale qui exclurait qu'elle continue, ou bien, au contraire, ce rapport de force resterait virtuel par la timidité même des faibles. Donc, s'il y avait différence, il n'y aurait pas de guerre. La différence pacifie. En revanche, dans l'état de non-différence, de différence insuffisante — dans cet état où on peut dire qu'il y a des différences, mais rampantes, fuyantes, minuscules, instables, sans ordre et sans distinction; dans cette anarchie des petites différences qui caractérise l'état de nature — qu'est-ce qui se passe? Même celui qui est un petit peu plus faible que les autres, qu'un autre, il est tout de même suffisamment proche du plus fort pour se percevoir assez fort pour n'avoir pas à céder. Donc, le faible ne renonce jamais. Quant au fort, qui est simplement un tout petit peu plus fort que les autres, il n'est jamais assez fort pour n'être pas inquiet et, par conséquent, pour n'avoir pas à se tenir sur ses gardes. L'indifférenciation naturelle crée donc des incertitudes, des risques, des hasards et, par conséquent, la volonté, de part et d'autre, de s'affronter; c'est l'aléatoire dans le rapport primitif des forces qui crée cet état de guerre.”

Michel Foucault (1926–1984) philosophe français

« Il faut défendre la société » — Cours au Collège de France, 1976, Cours du 4 février 1976

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