“Dès 1840, on disait : “Certes, l’ouvrier est malheureux, mais augmentons la production, et forcément, son tour viendra. A son heure, il profitera aussi de ce bienfait”. Il y a donc coïncidence historique entre le moment où se formule la conception juridico-idéologique du bonheur et celui où apparaissent les possibilités d’un bien être matériel pour chacun. Cette coïncidence est décisive car, dès lors, le bonheur est associé au bien-être. L’idéologie du bonheur implique donc le développement technique nécessaire à une production de biens allant croissant. Elle justifie la croissance économique et la civilisation technicienne. Par la suite, elle apparaît comme la compensation indispensable de l’immensité du travail à dépenser pour accéder au bien-être.(…) (L'idéologie du) bonheur sert de justification à la société technicienne. (Elle constitue) une motivation fondamentale de l'homme (appartenant) à cette société-là.”
Métamorphose du bourgeois, 1967
Thèmes
motivation , décisif , hommes , bonheur , homme , travail , heure , économie , possibilité , société , développement , dépenses , croissance , bien-être , être , tour , production , technique , conception , entrée , croix , formule , compensation , idéologie , justification , matériel , dépense , car , fondamental , civil , ouvrier , techniciens , suite , moment , coïncidence , bienfait , associé , historique , malheureuxJacques Ellul 93
professeur d'histoire du droit, sociologue et théologien pr… 1912–1994Citations similaires

Métamorphose du bourgeois, 1967
The principle of TM is simple, being is bliss in it's nature, infinite happiness,

“Les hommes qui se sont occupés du bonheur des peuples ont rendu leurs proches bien malheureux.”
The Crime of Sylvestre Bonnard (1881)

“C’est une espèce de bonheur, de connaître jusqu’à quel point on doit être malheureux.”
Later Additions to the Maxims

La Sorcellerie capitaliste (2005), Quatrième partie - Avoir besoin que les gens pensent, Chapitre 19 - Création politique

“Le bonheur ne vient-il donc pas de l'âme?”
The Wild Ass’s Skin (1831), Part I: The Talisman