Blue Eyes, Black Hair
“« Connaître » les constellations, les nommer comme dans les livres, projeter sur le ciel une carte scolaire du ciel, c'est brutaliser nos forces imaginaires, c'est nous enlever le bienfait de l'onirisme étoilé. Sans le poids de ces mots qui «s oulagent la mémoire », — la mémoire des mots, cette grande paresseuse qui refuse de rêver, — chaque nuit nouvelle serait pour nous une rêverie nouvelle, une cosmogonie renouvelée. Le conscient mal fait, le conscient tout fait est aussi nocif pour l'âme rêvante que l'inconscient amorphe ou déformé. Le psychisme doit trouver l'équilibre entre l'imaginé et le connu. Cet équilibre ne se satisfait pas de vaines substitutions où, subitement, les forces imaginantes se voient associées à des schémas arbitraires. L'imagination est une force première. Elle doit naître dans la solitude de l'être imaginant.”
, 1943
Thèmes
âme , solitude , mémoire , nuit , livres , fait , livre , mot , force , nom , étoile , carte , projet , bien-être , poids , être , grand , équilibre , ciel , entrée , imagination , renouvellement , enlèvement , constellation , nouvelle , inconscient , déformation , tout , chaque , première , schéma , scolaire , bienfait , psychisme , associé , mal , substitution , imaginaire , reversGaston Bachelard 99
philosophe français 1884–1962Citations similaires
Citations tirées de quelques œuvres, Au-delà de Dieu, au-delà des chimères
“On a beau tout rêver. Tu dépasses le rêve. Ton œil promet l' amour, ton cœur donne le ciel.”
Ouvrages, Les Modérés (1936)
Mémoires de sept vies. Tome 1 : Les temps aventureux, 1994
ou verger fou
Fureur et mystère, 1948, Feuillets d'Hypnos (1943-1944)