Source: Autopoiesis and cognition: The realization of the living (1980), p. 87.
“By power… I do not understand a general system of domination exercised by one element or one group over another, whose effects… traverse the entire body social… It seems to me that first what needs to be understood is the multiplicity of relations of force that are immanent to the domain wherein they are exercised, and that are constitutive of its organization; the game that through incessant struggle and confrontation transforms them, reinforces them, inverts them; the supports these relations of force find in each other, so as to form a chain or system, or, on the other hand, the gaps, the contradictions that isolate them from each other; in the end, the strategies in which they take effect, and whose general pattern or institutional crystallization is embodied in the mechanisms of the state, in the formulation of the law, in social hegemonies. The condition of possibility of power… should not be sought in the primary existence of a central point, in a unique space of sovereignty whence would radiate derivative and descendent forms; it is the moving base of relations of force that incessantly induce, by their inequality, states of power, but always local and unstable. Omnipresence of power: not at all because it regroups everything under its invincible unity, but because it is produced at every instant, at every point, or moreover in every relation between one point and another. Power is everywhere: not that it engulfs everything, but that it comes from everywhere.”
Par pouvoir… je n’entends pas un système général de domination exercée par un élément ou un groupe sur un autre, et dont les effets, par dérivations successives, traversaient le corps social tout entier… il me semble qu’il faut comprendre d’abord la multiplicité de rapports de force qui sont immanents au domaine où ils s’exercent, et sont constitutifs de leur organisation ; le jeu qui par voie de luttes et d’affrontements incessants les transforme, les renforce, les inverse ; les appuis que ces rapports de force trouvent les uns dans les autres, de manière à former chaîne ou système, ou, au contraire, les décalages, les contradictions qui les isolent les uns des autres ; les stratégies enfin dans lesquelles ils prennent effet, et dont le dessin général ou la cristallisation institutionnelle prennent corps dans les appareils étatiques, dans la formulation de la loi, dans les hégémonies sociales. La condition de possibilité du pouvoir… il ne fait pas la chercher dans l’existence première d’un point central, dans un foyer unique de souveraineté d’où rayonneraient des formes dérivées et descendantes ; induisent sans cesse, par leur inégalité, des états de pouvoir, mais toujours locaux et instables. Omniprésence du pouvoir : non point parce qu’il aurait le privilège de tout regrouper sous son invincible unité, mais parce qu’il se produit à chaque instant, en tout point, ou plutôt dans toute relation d’un point à un autre. Le pouvoir est partout ; ce n’est pas qu’il englobe tout, c’est qu’il vient de partout.
Vol. I, p. 121-122.
History of Sexuality (1976–1984)
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Michel Foucault 128
French philosopher 1926–1984Related quotes
Vol. I, Ch. 3: Of the vision of the Image composed of four Metals
Observations upon the Prophecies of Daniel, and the Apocalypse of St. John (1733)
Source: Politics Among Nations (1948), p. 27 (1954 edition).
Context: We must distinguish between military and political power.
Political power is a psychological relation between those who exercise it and those over whom it is exercised. It gives the former control over certain actions of the latter through the influence which the former exert over the latter's minds. That influence may be exerted through orders, threats, persuasion, or a combination of any of these.
Arnold: The Education of a Bodybuilder https://en.wikiquote.org/wiki/Special:BookSources/067122879X (1977), New York: Simon & Schuster.
1970s, Arnold: The Education of a Bodybuilder (1977)
G. A. Swanson and James Grier Miller (2013) " Living Systems Theory http://www.eolss.net/Sample-Chapters/C02/E6-46-01-03.pdf" in Systems Science and Cybernetics. Vol I.
Source: General System Theory (1968), 2. The Meaning of General Systems Theory, p. 32
Quand j’étudie les mécanismes de pouvoir, j’essaie d’étudier leur spécificité… Je n’admets ni la notion de maîtrise ni l’universalité de la loi. Au contraire, je m’attache à saisir des mécanismes d’exercise effectif de pouvoir ; et je le fais parce que ceux qui sont insérés dans ces relations de pouvoir, qui y sont impliqués peuvent, dans leurs actions, dans leur résistance et leur rébellion, leur échapper, les transformer, bref, ne plus être soumis. Et si je ne dis pas ce qu’il faut faire, ce n’est pas parce que je crois qu’il n’y a rien à faire. Bien au contraire, je pense qu’il y a mille choses à faire, à inventer, à forger par ceux qui, reconnaissant les relations de pouvoir dans lesquelles ils sont impliqués, ont décidé de leur résister ou de leur échapper. De ce point de vue, toute ma recherche repose sur un postulat d’optimisme absolu. Je n’effectue pas mes analyses pour dire : voilà comment sont les choses, vous êtes piégés. Je ne dis ces choses que dans la mesure où je considère que cela permet de les transformer. Tout ce que je fais, je le fais pour que cela serve.
Dits et Écrits 1954–1988 (1976) Vol. II, 1976–1988 edited by Daniel Defert and François Ewald, p. 911-912
Source: The Causal Texture of Organizational Environments (1963), p. 21.
Source: The Urban Question: A Marxist Approach, 1977, p. 216