“Sans remettre en cause l'existence réelle d'un Jésus historique, il est probable qu'à un moment donné, les différentes versions mettant en scène Osiris, Isis et Horus, popularisées par la voie orale, différaient trop les unes des autres et nécessitaient une simplification. C'est pour cette raison que la sémantique égyptienne est si présente dans les écritures bibliques et particulièrement dans le Nouveau Testament. Les faits sont énoncés clairement du point de vue sémantique et symbolique mais à demi-mots et à demi cachés quant à la façon de les présenter. Le but était de refléter une vérité historique, tout en restant suffisamment flou pour qu'elle puisse être réinterprétée plus tard. Au regard des similitudes nombreuses entre les aventures d'Horus et certains passages de la vie de Jésus, il est fort possible que les scribes aient profité de la présence de plusieurs épisodes de la vie de Jésus pour enterrer l'histoire osirienne. La rédaction du Nouveau Testament est contemporaine de la fin de l'époque pharaonique et des différentes destructions des archives de la Bibliothèque d'Alexandrie. Etrange… Après ce drame culturel considérable que restait-il pour vérifier quoi que ce soit?” Anton Parks histoire , vie , vérité
“La nature est probablement infinie, certainement trop étendue pour que nous la saisissions entièrement. Donc notre explication de n’importe quel phénomène matériel est une simplification. Nous pensons naturellement aux choses comme étant nettement délimitées, et dès lors tendons à exagérer leur stabilité. Cependant, plus nous étudions la nature, plus nous voyons que ce qui est apparemment stable se révèle être le champ de bataille de tendances opposées.” J.B.S. Haldane (1892–1964) généticien britannique Articles, Rationalist Annual nature
“L'attitude des modernes à l'égard du passé comporte en effet trop souvent une double erreur : d'une part, ils jugeront que telles formes ayant un contenu intemporel sont inconciliables avec les conditions mentales de ce qu'ils appellent « notre temps »; d'autre part, ils se réfèrent volontiers, pour introduire telle réforme ou telle simplification, à ce qui a été fait dans l'Antiquité ou au Moyen Age, comme si les conditions cycliques étaient toujours les mêmes et qu'il n'y avait pas, du point de vue de la fluidité spirituelle et de l'inspiration, un appauvrissement — ou un abaissement — progressif des possibilités. La religion — car c'est d'elle qu'il s'agit dans la plupart des cas — est pareille à un arbre qui croît, qui a une racine, un tronc, des branches, des feuilles, où il n'y a pas de hasard — un chêne ne produisant jamais autre chose que des glands — et où on ne peut à l'aveuglette intervertir l'ordre de croissance; celle-ci n'est point une « évolution » au sens progressiste du mot, bien qu'il y ait évidemment — parallèlement à la descente vers l'extériorisation et le durcissement — un déploiement sur le plan de la formulation mentale et des arts.Le soi-disant retour à la simplicité originelle est l'antipode de cette simplicité, précisément parce que nous ne sommes plus à l'origine et que, en outre, l'homme moderne est affecté d'un singulier manque du sens des proportions; nos ancêtres ne se seraient jamais doutés qu'il suffit de voir dans une erreur « notre temps » pour lui reconnaître des droits non seulement sur les choses, mais même sur l'intelligence.” Frithjof Schuon livre La Transfiguration de l’Homme (1995). The Transfiguration of Man
“Enfin, nous tenons à dire que nous ne sommes pas de ceux qui croient que la réalité doive se conformer à leur désir de simplification; les vérités complexes - « compliquées » si l’on veut — existent, et il ne suffit pas de les nier pour leur enlever la réalité qu’elles possèdent, eu elles-mêmes et en dehors de nous. La « simplicité » d’une idée n’est nullement un gage de sa vérité, contrairement à ce que semblent croire les penseurs les plus modernes, et s'il est incontestable que tout peut être dit simplement, il n’en est pas moins vrai qu’un langage simple, lorsqu’il est destiné à rendre des vérités d’ordre métaphysique ou généralement ésotérique, constituera un symbolisme d’autant plus difficilement pénétrable, pour le lecteur profane tout au moins, que son contenu sera d’un ordre plus élevé; un tel langage, qui est d’ailleurs celui des Écritures sacrées, risquera d’être encore beaucoup moins accessible que la démonstration la plus subtile.” Frithjof Schuon livre De l'Unité transcendante des religions The Transcendent Unity of Religions