“Mais Colin ne savait pas, il courait, il avait peur, pourquoi ça ne suffit pas de toujours rester ensemble, il faut encore qu’on ait peur, peut-être est-ce un accident, une auto l’a écrasée, elle serait sur son lit, je ne pourrais la voir, ils m’empêcheraient d’entrer, mais vous croyez donc peut-être que j’ai peur de ma Chloé, je la verrai malgré vous, mais non, Colin, n’entre pas. Elle est peut-être blessée, seulement, alors, il n’y aura rien du tout, demain, nous irons ensemble au Bois, pour revoir le banc, j’avais sa main dans la mienne et ses cheveux près des miens, son parfum sur l’oreiller. Je prends toujours son oreiller, nous nous battrons encore le soir, le mien, elle le trouve trop bourré, il reste tout rond sous sa tête, et moi, je le reprends après, il sent l’odeur de ses cheveux.”
L'Écume des jours
Thèmes
main , tête , reste , soir , cheveux , l'après-midi , accident , lit , bien-être , être , bois , oreille , ensemble , ronde , autorisation , entrée , banc , odeur , main- , colline , en-tête , parfum , ironie , non , pourquoi , sou , voirie , tout , seul , blessé , prèsBoris Vian 73
écrivain, poète, chanteur et musicien de jazz français 1920–1959Citations similaires

“On a peur d’être seul comme si on avait peur de soi-même.”
Identité en crescendo, 2006


“La mort nous attend peut-être sur la colline; la vie y pousse sur la mort dans le soleil chantant.”
Chants d’ombre suivi de Hosties noires, 1945

« Il faut défendre la société » — Cours au Collège de France, 1976, Cours du 4 février 1976

Discours prononcé en 1930.
Discours