“Et comme j’essayais de lui expliquer ce que c’était que ces mariages, je sentis quelque chose de frais et de fin peser légèrement sur mon épaule. C’était sa tête alourdie de sommeil qui s’appuyait contre moi avec un joli froissement de rubans, de dentelles et de cheveux ondés. Elle resta ainsi sans bouger jusqu’au moment où les astres du ciel pâlirent, effacés par le jour qui montait. Moi, je la regardais dormir, un peu troublé au fond de mon être, mais saintement protégé par cette claire nuit qui ne m’a jamais donné que de belles pensées. Autour de nous, les étoiles continuaient leur marche silencieuse, dociles comme un grand troupeau ; et par moments je me figurais qu’une de ces étoiles, la plus fine, la plus brillante ayant perdu sa route, était venue se poser sur mon épaule pour dormir..”

Lettres de mon moulin

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire
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Alphonse Daudet 23
écrivain et auteur dramatique français 1840–1897

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“Richard Rahl : Tu es une enfant, pensa Richard, et c'est une femme. Jolie petite bougie, comment te comparer à l'astre du jour en personne?”

Terry Goodkind (1948) écrivain américain

Richard refusant les avances de Pasha, en la comparant à Kahlan.
L'Epée de vérité, La Pierre des larmes (Stone of Tears, 1995)

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“Le premier des biens est l'eau; l'or, étincelant comme une flamme qui s'allume dans la nuit, efface tous les trésors de la fière opulence. Veux-tu chanter les Jeux, ô mon âme? ne cherche pas, au ciel désert quand le jour brille, un astre plus ardent que le Soleil, et n'espère pas célébrer une lice plus glorieuse qu'Olympie! De là part l’hymne que mille voix répètent; il inspire le génie des poètes, accourus, pour chanter le fils de Cronos, au foyer bienheureux de Hiéron.”

Ἄριστον μὲν ὕδωρ, ὁ δὲ χρυσὸς αἰθόμενον πῦρ
ἅτε διαπρέπει νυκτὶ μεγάνορος ἔξοχα πλούτου·
εἰ δ' ἄεθλα γαρύεν
ἔλδεαι, φίλον ἦτορ,
μηκέθ' ἁλίου σκόπει
ἄλλο θαλπνότερον ἐν ἁμέρᾳ φαεννὸν ἄστρον ἐρήμας δι' αἰθέρος,
μηδ' Ὀλυμπίας ἀγῶνα φέρτερον αὐδάσομεν·
ὅθεν ὁ πολύφατος ὕμνος ἀμφιβάλλεται
σοφῶν μητίεσσι, κελαδεῖν
Κρόνου παῖδ' ἐς ἀφνεὰν ἱκομένους
μάκαιραν Ἱέρωνος ἑστίαν,
grc
Première Olympique, première strophe. Le souverain cité est Hiéron de Syracuse, tyran sicilien et commanditaire de l'ode.
Olympiques

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