“… il semble que ce qui vous pousse brusquement à la fugue, ce soit un jour de froid et de grisaille qui vous rend encore plus vive la solitude et vous fait sentir encore plus fort qu’un étau se resserre.”

“Je voudrais m’évanouir, ne plus sentir les coups qui pleuvent sur ma figure comme une averse d’août. Qu’il est loin le printemps dans ces jours froids de mai.”

“Ce qui ne me fait pas mourir me rend plus fort. (trad. Henri Albert)
Ce qui ne me tue pas me fortifie.”

“Des jours durant, j'ai tenté d'ignorer la voix de mon cœur, mais elle s'est faite de plus en plus puissante. Dans le recoin le plus caché de mon âme, j'existais encore et je croyais aux rêves.”

“Il me rend à la solitude. La plus profonde, celle qu'on ressent au cœur d'une foule.”

“Le sentier semble se poursuivre encore, toujours plus haut, jusqu'au sommet de la grande falaise. On ne peut pas continuer au-delà du dernier niveau, car c'est le grand saut dans l'inconnu qui attend celui qui voudrait continuer sa voie, et ce qui le tentèrent emportèrent leur secret avec eux.”

“Tout ce qui ne tue pas l'homme le rend plus fort.”

“Et ils savaient pour la fois d'avant. Quand j'ai pensé que Maddie s'était fait enlever alors qu'elle s'était enfuie chez ses copines… Et donc ils ne m'ont pas crue. Pour eux, elle a encore fugué et ses copines me mentent. Ils m'ont dit d'attendre une journée et de les rappeler si elle ne reparaissait pas.”

“À Versailles, elle en était arrivée à mieux aimer voir les statues des jardins que les personnes du château; et comme sa mère lui demandait si elle était contente du séjour : « Oui, répondait-elle, pourvu qu’il finisse bientôt; encore quelques jours et je détesterai si fort ces gens que je ne saurai que faire de ma haine. — Quel mal te font-ils donc? — Sentir l’injustice et contempler à tout moment l’absurdité. » Ne semble-t-il pas que c’est Rousseau qui parle? Mme Roland ne rappelle pas seulement les emportements austères du maître; elle en a la modestie ombrageuse et hautaine. Il ne lui suffit pas d’être accueillie comme tout le monde; les compliments de simple politesse la blessent; elle entend qu’on la distingue, — nous ne parlons ici que de sa jeunesse, du temps où elle ne comptait encore que pour elle-même; — et si on ne lui témoigne pas les égards qu’elle se croit dus, quel que soit le personnage, c’est elle qui par sa retenue froide et silencieuse marque la distance et se garde.”

“À Versailles, elle en était arrivée à mieux aimer voir les statues des jardins que les personnes du château; et comme sa mère lui demandait si elle était contente du séjour : « Oui, répondait-elle, pourvu qu’il finisse bientôt; encore quelques jours et je détesterai si fort ces gens que je ne saurai que faire de ma haine. — Quel mal te font-ils donc? — Sentir l’injustice et contempler à tout moment l’absurdité. » Ne semble-t-il pas que c’est Rousseau qui parle? Mme Roland ne rappelle pas seulement les emportements austères du maître; elle en a la modestie ombrageuse et hautaine. Il ne lui suffit pas d’être accueillie comme tout le monde; les compliments de simple politesse la blessent; elle entend qu’on la distingue, — nous ne parlons ici que de sa jeunesse, du temps où elle ne comptait encore que pour elle-même; — et si on ne lui témoigne pas les égards qu’elle se croit dus, quel que soit le personnage, c’est elle qui par sa retenue froide et silencieuse marque la distance et se garde.”