“On ne s'adresse plus à une petite élite, mais à tout un peuple. Comment faire pour que cent mille personnes retiennent mon nom? D'autant plus que leur mémoire est déjà surchargée; il y a trop de noms qui prétendent à leur attention; chaque été trois ou quatre mille peintres à l’Exposition; pendant six mois des centaines de musiciens qui bourdonnent le soir comme des insectes à la lumière des lustres; tous les jours, au bas de vingt revues et de cinquante journaux, une population d'écrivains; tous travaillant à coups répétés d'articles, de concerts et de tableaux à s'approprier un coin dans cette mémoire pleine; elle déborde; au bout d'un temps rien n'y entre plus.”
Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge
Thèmes
lumière , mémoire , temps , personnes , peuple , jour , mois , personne , nom , attention , soir , coupe , journal , population , écrivain , adresse , article , coin , pluie , musicien , concert , entrée , exposition , coup , tableau , revue , peintre , insecte , mile , centaine , mille , commentateur , surcharge , répétition , plein , élite , faire , bout , sixième , tout , bas , chaque , appropriation , pendant , pour centHippolyte Taine 18
philosophe et historien français 1828–1893Citations similaires

Don Juan ou la vie de Byron, 1952

Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge

“Mille choses avancent, neuf cent quatre-vingt dix-huit reculent; c’est là le progrès.”
Journal intime

Journal d’un génie adolescent, Les moustaches radar, 1964
Variante: Il est difficile d’attirer l’attention tendue du monde pendant plus d’une demi-heure de suite. Moi, j’ai réussi à le faire pendant vingt ans, et chaque jour. Ma devise a été « que l’on parle de Dali même si on en parle bien ».