“La théorie des droits de l'homme postule par ailleurs l'existence d'une nature humaine universelle, indépendante des époques et des lieux, qui serait connaissable par le moyen de la raison. De cette affirmation, qui ne lui appartient pas en propre (et qui en soi n'a rien de contestable), elle donne une interprétation très particulière, impliquant une triple séparation : entre l'homme et les autres vivants (l'homme est seul titulaire de droits naturels), entre l'homme et la société (l'être humain est fondamentalement l'individu, le fait social n'est pas pertinent pour connaître sa nature), entre l'homme et l'ensemble du cosmos (la nature humaine ne doit rien à l'ordre général des choses). Or, cette triple séparation n'existe pas dans l'immense majorité des cultures non occidentales, y compris bien entendu dans celles qui reconnaissent l'existence d'une nature humaine.”

Livres, Au-delà des droits de l'homme. Pour défendre les libertés http://www.alaindebenoist.com/pdf/au-dela_des_droits_de_l_homme.pdf, 2004

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire

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“Le matérialisme, par la logique des choses, aboutit à l'égalitarisme, donc à ce qui est le plus contraire à la nature humaine. En effet, si nous sommes tous égaux dans la matière, c'est-à-dire dans les besoins matériels et les lois physiques, cela n'a absolument rien à voir avec notre qualité d'hommes; or celle-ci est notre raison d'être, ou en d'autres termes, elle est ce qui seul nous distingue des animaux. Le matérialisme équivaut donc à une réduction de l'homme à l'animal, et même à l'animal le plus inférieur, puisque celui-ci est le plus collectif; cela explique la haine des matérialistes pour tout ce qui est supra-terrestre, transcendant, spirituel, car c'est précisément par le spirituel que l'homme n'est pas animal. Qui renie le spirituel renie l'humain : la distinction légale et morale entre l'homme et l'animal devient alors purement arbitraire, à la façon d'une tyrannie quelconque; c'est dire que l'homme perd, par son abdication, tous ses droits sur la vie des animaux qui, eux, ont les mêmes droits que l'homme, puisqu'ils ont les mêmes besoins matériels; on peut évidemment faire valoir le droit du plus fort, mais alors il n'est plus question d'égalité, et ce droit vaudra aussi pour les hommes entre eux. Enfin, il est encore une chose dont les matérialistes ne tiennent aucun compte, et c'est le fait que l'homme normal souffre d'être dans la chair : la honte qu'il éprouve de son existence physiologique est un indice suffisant du fait qu'il est, dans la matière, un étranger et un exilé; la transfiguration éventuelle de la chair par la beauté humaine ne change rien aux lois humiliantes de l'existence physique.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

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“Dominique Strauss-Kahn va devoir choisir entre être un homme de droite ou être un homme de gauche.”

Jacques Séguéla (1934) journaliste français

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