
“L’homme ne devient réellement homme et ne connaît sa seconde naissance, la seule qui soit vraiment la sienne, que lorsque tous les objets s’éloignent de lui, – et je n’en excepte surtout pas ceux de l’art et ceux de l’amour, – et que cessant de leur confier son embryon de conscience, mais au contraire le retenant à soi, devenant conscient de sa conscience même dans sa forme pure, vidée, désappliquée de tout objet, il se met à cultiver en lui-même ce génitif intensificateur qui le fait entrer, par le seul et vrai recommencement radical, dans un monde entièrement nouveau d’existence, où les objets d’ailleurs ne sont pas perdus mais transfigurés.”
Thèmes
naissance , amour , hommes , monde , art , formation , homme , fait , seconde , forme , objet , plate-forme , entrée , second , existence , formateur , conscience , vide , embryon , radical , ailleurs , cultivateur , nouveau , metteur , vrai , tout , seul , contraire , sienRaymond Abellio 12
écrivain français et philosophe gnostique. 1907–1986Citations similaires


L’amour des faibles entre eux ne peut avoir d’autre expression que les chatouillements de la volupté ; l’amour du faible pour le fort est de l’humilité et de la crainte ; l’amour du fort pour le faible est de la pitié et de l’indulgence : seul l’amour du fort pour le fort est de l’amour, car il est le libre don de nous-même à celui qui ne peut nous contraindre. Sous toutes les zones, dans toutes les races, les hommes pourront parvenir par la liberté réelle à une égale force, par la force au véritable amour, par le véritable amour à la Beauté : mais la Beauté en action c’est l’Art.

Maximes et pensées
Variante: Il y a peu d'hommes qui se permettent un usage vigoureux et intrépide de leur raison, et osent l'appliquer à tous les objets dans toute sa force. Le tems est venu où il faut l'appliquer ainsi à tous les objets de la Morale, de la Politique et de la Société, aux rois, aux ministres, aux grands, aux philosophes, aux principes des Sciences, des Beaux-arts, etc., sans quoi, on restera dans la médiocrité.