“Les Français ont le droit de savoir qu'en Algérie de nombreux musulmans - qui n'avaient pas été insensibles aux espérances des nationalistes - ont été en revanche révoltés par la terreur que ceux-ci faisaient régner dans les villes et les villages, égorgeant ceux qui refusaient de les rejoindre ou de payer l'impôt, brûlant les écoles ou détruisant les routes. C'est cette violence sanguinaire qui, souvent, a poussé les villageois à demander la protection de l'armée et à s'engager dans les groupements d'autodéfense, les groupes mobiles de sécurité, les maghzens, les harkas ou les unités régulières : tirailleurs, spahis, etc…”

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 18 janvier 2019. L'histoire

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“Ce qui me frappe, dans l'appréhension que l'on a de l'affaire algérienne, c'est qu'on oublie qu'elle a été, avant tout, une guerre civile entre musulmans, et que ceux que nous appelions, à l'époque, les Français musulmans en ont été les premières victimes. Le FLN a réussi à étendre son emprise sur les campagnes et dans les villes par des méthodes bien connues, qu'on peut, pour faire bref, appeler terroristes et staliniennes, comme nous en avons été les témoins. […] nous avons traversé des villages où nous avons vu des hommes égorgés, émasculés, défigurés, parce qu'on les avait soupçonnés d'être pro-français. Il s'agissait de Français musulmans, qui avaient été tués de manière atroce par d'autres Français musulmans : tel a été notre premier contact physique avec la rébellion. Bien entendu, les pieds-noirs ont été, eux aussi, les cibles de ce terrorisme. Mais la vision que l'on peut avoir, en parcourant les journaux aujourd'hui, et qui donne le sentiment que la guerre d'Algérie opposait les pieds-noirs et l'armée au peuple algérien, est profondément biaisée. Sur le terrain, ce n'était pas du tout cela : c'était une guerre entre Français, dont les principales victimes ont été les Français musulmans. Il faut donc y insister : la guerre d'Algérie a été une guerre civile entre Français musulmans, ceux qui voulaient séparer l'Algérie de la France, et ceux qui voulaient sortir de la situation coloniale par le haut, et faire en sorte que cette terre puisse abriter ensemble et faire coexister en paix sous l'égide de la France les fidèles de la Bible, du Talmud et du Coran.”

Hélie de Saint Marc (1922–2013) officier français
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