“Le langage a sa vie propre; dans les racines des mots gisent d'autres significations.”

—  Ian Watson

Le Monde divin, 1979

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
Thèmes
vie , mot , racine , signification , autre , langage
Ian Watson photo
Ian Watson 57
auteur de science-fiction britannnique 1943

Citations similaires

Ian Watson photo

“Il n'y a pas de signification. La vie, c'est seulement être vivant.”

Ian Watson (1943) auteur de science-fiction britannnique

Ambassade de l'espace, 1977

Michel Bréal photo
Kama Sywor Kamanda photo

“Les idées et les mots ont pris de la poussière qu'il faut au philosophe de la vie réinventer le langage à chaque instant, pour nommer les choses nouvelles.”

Kama Sywor Kamanda (1952) écrivain congolais

Citations tirées de quelques œuvres, Au-delà de Dieu, au-delà des chimères

Ludwig Wittgenstein photo
Roland Barthes photo

“C'est sous la pression de l'Histoire et de la tradition, que s'établissent les écritures possibles d'un écrivain donné: il y a une Histoire de l'écriture; mais cette Histoire est double: au moment même où l'Histoire générale propose -- ou impose -- une nouvelle problématique du langage littéraire, l'écriture reste encore pleine du souvenir de ses usages antérieurs, car le langage n'est jamais innocent: les mots ont une mémoire seconde qui se prolonge mystérieusement au milieu des significations nouvelles. L'écriture est précisément ce compromis entre une liberté et un souvenir, elle est cette liberté souvenante qui n'est liberté que dans le geste du choix, mais déja plus dans sa durée.”

Roland Barthes (1915–1980) critique littéraire français

Variante: C'est sous la pression de l'Histoire et de la tradition, que s'établissent les écritures possibles d'un écrivain donné: il y a une Histoire de l'écriture; mais cette Histoire est double: au moment même où l'Histoire générale propose -- ou impose -- une nouvelle problématique du langage littéraire, l'écriture reste encore pleine du souvenir de ses usages antérieurs, car le langage n'est jamais innocent: les mots ont une mémoire seconde qui se prolonge mystérieusement au milieu des significations nouvelles. L'écriture est précisément ce compromis entre une liberté et une souvenir, elle est cette liberté souvenante qui n'est liberté que dans le geste du choix, mais déja plus dans sa durée.

Éric Zemmour photo
Friedrich von Schiller photo
Nadine Morano photo

“En quoi une société pourrait-elle assumer la fonction d’un Miroir, c'est-à-dire s’auto-investir d’une fonction spéculaire, qui en somme équivaut à introduire la théâtralité – hiérarchie d’une scène et manœuvre de la fiction – comme condition d’organisation religieuse, politique, économique, des groupes humains? L’examen des montages dogmatiques nous ouvre ces arcanes, à condition de ne pas oublier au départ que le jeu des images et, dans son prolongement obligé, l’activité de la pensée sont des effets inséparables de la vie du langage. Pour s’avancer dans notre direction, faisons le point là-dessus. Il faut rappeler comment opère le langage, médiation entre l’homme et la matérialité du monde. Il n’y a pas les mots d’un côté, les choses de l’autre. Le terme « choses » se rapporte à des objets à la fois extérieurs et reconstruits dans la représentation. Autrement dit, le rapport du mot et de la chose est intérieur au langage, de sorte qu’un objet extérieur n’existe que parce que sa condition d’existence matérielle se double dans sa construction dans la représentation. Cela étant, le nouage que nous appelons signification ne peut être réduit au rapport exclusif des mots avec d’autres mots, car l’opération langagière suppose le point de contact avec la choséité, elle contient l’articulation entre celle-ci et sa construction dans la représentation. Ainsi, le langage est matrice, relation, synthèse, mais aussi tension, entre la matérialité du monde et le royaume, su et insu, de l’image. Ces remarques sont capitales, tant au plan subjectif que social. Elles touchent à l’actuel quiproquo positiviste qui de proche en proche confond vérité scientifique et vérité dogmatique. Une vérité scientifique est scientifique, parce que conforme aux lois de la science considérée. Mais, dès lors que la société la reconstruit comme valeur, elle prend statut de vérité dogmatique. Le discours scientifique obéit aussi à la logique des montages institutionnels du discours”

De la Société comme Texte. Linéaments d'une anthropologie dogmatique

Roland Barthes photo

Avec