“Résultat du besoin de fixité et de stabilité si puissant chez la plupart des hommes, la propriété familiale aide au défrichement du sol, à la subsistance des groupes plus ou moins nombreux; mais elle les soumet au despotisme de l'ancien et les immobilise dans la tradition. Elle attache l'homme à une glèbe déterminée et lui interdit de regarder au delà de son horizon. Au lieu de penser, d'agir, de se décider par lui-même, il est habitué à l'obéissance passive envers le chef de famille. Il est enraciné au sol comme un végétal, et sa vie ainsi immobilisée est végétative”

—  Yves Guyot

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 18 janvier 2019. L'histoire
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Yves Guyot 8
homme politique, journaliste et économiste français 1843–1928

Citations similaires

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“Le chrétien est un homme libre, maître de toutes choses; il n'est soumis à personne.
Le chrétien est un serviteur plein d'obéissance, il se soumet à tous.”

Martin Luther (1483–1546) théologien allemand, père du protestantisme

De la liberté du chrétien (Von der Freiheit eines Christenmenschen), 1520

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“Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d'action.”

Henri Bergson (1859–1941) philosophe français

Message au Congrès Descartes, 1937.
Citation sourcée
Variante: Je dirais qu'il faut agir en homme de pensée et penser en homme d'action.

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“Tout le mal vient de ce que les hommes croient que certaines situations existent où l’on peut agir sans amour envers les hommes, tandis que de telles situations n’existent pas. Envers les choses, on peut agir sans amour : on peut, sans amour, fendre le bois, battre le fer, cuire des briques; mais dans les rapports d’homme à homme l’amour est aussi indispensable que l’est par exemple la prudence dans les rapports de l’homme avec les abeilles. La nature le veut ainsi, c’est une nécessité de l’ordre des choses. Si l’on voulait laisser de côté la prudence quand on a affaire aux abeilles, on nuirait aux abeilles et on se nuirait à soi-même. Et pareillement il n’y a pas à songer à laisser de côté l’amour quand on a affaire aux hommes. Et cela n’est que juste, car l’amour réciproque entre hommes est l’unique fondement possible de la vie de l’humanité. Sans doute un homme ne peut pas se contraindre à aimer, comme il peut se contraindre à travailler; mais de là ne résulte point que quelqu’un puisse agir envers les hommes sans amour, surtout si lui-même a besoin des autres hommes. L’homme qui ne se sent pas d’amour pour les autres hommes, qu’un tel homme s’occupe de soi, de choses inanimées, de tout ce qui lui plaira, excepté des hommes! De même que l’on se saurait manger sans dommage et avec profit que si l’on éprouve le désir de manger, de même on ne peut agir envers les hommes sans dommage et avec profit si l’on ne commence point par aimer les hommes.”

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Résurrection, 1899

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