“Vous avez à justifier à l’univers et à la postérité le jugement que devez porter contre un roi parjure et tyran. Dans une pareille matière il ne faut pas épargner les frais d’impression. Toute opinion qui paraitra mûrie, quand elle ne contiendrait qu’une bonne idée, doit être publiée”

Sur les pièces manquantes relatives au futur procès du roi dans le rapport du député Valazé, 6 novembre 1792
Discours

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
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Georges Jacques Danton 56
avocat, homme politique et révolutionnaire français 1759–1794

Citations similaires

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“art. 4 : Les rois, les aristocrates, les tyrans quels qu'ils soient, sont des esclaves révoltés contre le souverain de la terre qui est le genre humain, et contre le législateur de l'univers qui est la nature.”

Maximilien de Robespierre (1758–1794) homme politique français

Discours, Sur « le devoir de fraternité qui unissent tous les hommes et toutes les nations, et leurs droits à une mutuelle assistance » [24, avril, 1793]

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“Vous avez proclamé la loi martiale contre tous les tyrans du monde, et vous respecteriez le vôtre! Ne portera-t-on donc des lois sanglantes que contre les opprimés, et l'oppresseur sera-t-il épargné?”

Louis Antoine de Saint-Just (1767–1794) homme politique français

Discours, Second discours sur le jugement de Louis XVI, prononcé à la Convention nationale le 26 décembre 1792

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“De toutes les tyrannies qui frappent l’humanité, la pire est la tyrannie en matière de religion.”

Thomas Paine (1737–1809) intellectuel, pamphlétaire, révolutionnaire anglais puis américain

), 1793

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“L'amour est un tyran qui n'épargne personne.”

Le Cid (1636)

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“Le mal n’est pas sans remède. « Tout pouvoir est méchant dès qu’on le laisse faire ; tout pouvoir est sage dès qu’il se sent jugé2119. » Enfin, c’est la raison principale, au moins dans une démocratie, il faut résister aux pouvoirs parce qu’il importe de préserver la liberté de l’esprit, qui n’existe qu’en l’individu, contre toute puissance, même démocratique, contre tout groupe, même et surtout majoritaire. On a vu que la majorité, pour dire la loi, est la meilleure voie. Mais le vrai ne se vote pas, ni le bien, ni le juste. Quand tout le peuple condamnerait Socrate ou Dreyfus, ils n’en seraient pas moins innocents. Le danger existe d’une dictature de l’opinion publique ou du nombre. Ce ne serait qu’une tyrannie comme une autre, pire qu’une autre peut-être par l’enthousiasme. Ce serait « la théocratie revenue2120 », autrement dit l’idolâtrie du gros animal. Nos ministres ou nos journalistes seraient nos prêtres. La liberté n’y survivrait pas. La justice n’y survivrait pas. C’est où Platon revient. « La Saint-Barthélemy, quand elle aura été approuvée par le plus grand nombre, n’était pas juste pour cela2121. » Une loi injuste, pareillement, est certes une loi (positivisme juridique) ; mais n’en est pas moins injuste pour cela. Le suffrage universel ne prouve que lui-même. C’est dire qu’il ne prouve rien et ne saurait suffire à la démocratie. « Quand le pape, infaillible et irresponsable, serait élu au suffrage universel, l’Église ne serait pas démocratique par cela seul. Un tyran peut être élu au suffrage universel, et n’être pas moins tyran pour cela. Ce qui importe, ce n’est pas l’origine des pouvoirs, c’est le contrôle continu et efficace que les gouvernés exercent sur les gouvernants2122. » La démocratie, ce n’est pas le choix du chef, que les tyrannies peuvent connaître aussi ; c’est la résistance, contre les abus du pouvoir, c’est la critique, c’est le « pouvoir de contrôle, de blâme et enfin de renvoi2123 ». Tel est le sens, selon Alain, du parlementarisme et de la liberté de la presse. Mais ni parlement ni journaux n’y suffisent. Car ce contrôle, pour être effectif, doit être le fait de sujets libres ; et, pour être juste, d’esprits raisonnables, c’est-à-dire d’esprits. « La fonction de penser ne se délègue point », écrit Alain2124 ; « la vigilance ne se délègue point2125. » La démocratie n’échappe à la tyrannie du nombre que par le jugement individuel : le peuple, même souverain, n’est protégé de la barbarie et de lui-même que par la vigilance des citoyens.”

André Comte-Sponville (1952) philosophe français

Du tragique au matérialisme (et retour): Vingt-six études sur Montaigne, Pascal, Spinoza, Nietzsche et quelques autres

“Un homme doit d'abord justifier sa propre existence. Il doit être debout, pour cela.”

Bernard Wolfe (1915–1985) écrivain américain

, 1952

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