“Le concept actuel sur les scalants est celui des fractales de Mandelbrot; en effet, la numérologie de la nature est gouvernée par une certaine fractale. Les données observées dans la nature par la loi de Benford résultent de son chaos dynamique sous-jacent.” Benoît Mandelbrot (1924–2010) mathématicien franco-américano-polonais Ian Stewart, L'univers des nombres, 2000
“Mon pari, c'est qu'il existe une donnée dont on n'a pas tenu compte dans l'interprétation : l'échelle à laquelle on regarde. (…) Le principe nouveau que j'ajoute à la physique, plus précisément, la relativité d'échelle, explique qu'on puisse voir des choses différentes en fonction de la résolution. Le monde quantique n'est plus fou puisque la différence inexpliquée des résultats en fonction de l'échelle est maintenant nécessaire et compréhensible. En fait, c'est l'espace-temps lui même qui est différent selon les échelles. Et c'est parce que son rôle est primordial qu'il produit des résultats différents en fonction des échelles. (…) Il faut d'abord bien comprendre que la transition entre ces mondes n'est pas absolue mais relative au système considéré. En règle générale, la limite classique-quantique se situe au niveau de l'angström (un dix-millionième de millimètre, ou 10^-10 m), c'est-à-dire à l'échelle caractéristique des atomes. Mais l'identification entre microscopique et quantique est abusive : il y a des objets quantiques macroscopiques. Par exemple, lorsqu'on écoute la radio sur les ondes métriques, c'est le rayonnement aux propriétés quantiques qui nous parvient. Ma conjecture, c'est que les propriétés quantiques sont un effet du caractère fractal de l'espace-temps à petite échelle.” Laurent Nottale (1952) astrophysicien français Citation de Laurent Nottale.
“On ne peut pas aimer, si l'on n'a pas le temps de regarder, de comprendre, de pénétrer les choses, de les découvrir en profondeur, de les introduire en soi. Le temps de se transformer soi-même, de devenir un être nouveau, puisque l'on a connu quelque chose de nouveau.” Joseph Wresinski (1917–1988) fondateur d'ATD Quart monde Écrits et paroles, 1992
“la seule chose qui pourrait nous sauver serait d'inventer un nouveau concept, celui d'une Universelle et Vibratoire Education, qui engloberait de façon constructive le goût du bonheur, le sens de la réalité et la nécessité du changement, mais qui ne profiterait qu'à nos petits-enfants, à condition qu'ils n'aient pas été, dans l'intervalle, assassinés. mais ils le seront. je vous le parie à 25 contre 1, car nul concept nouveau ne saurait être toléré, vu qu'il signifierait la liquidation du gang au pouvoir.” Charles Bukowski livre Journal d'un vieux dégueulasse Journal d'un vieux dégueulasse, 1969
“L'amour est merveilleux et absurde; et, étrangement, il visite toutes les classes d'êtres. Mais les gens absurdes et merveilleux n'abondent pas; et ceux qui le sont, c'est pour peu de temps, quand ils sont tout jeunes. Plus tard ils commencent à accepter et à se perdre.” Juan Carlos Onetti (1909–1994) auteur uruguayen
“Le refus des influences honnêtes, conscientes, est hélas l'entrée dans l'acceptation des influences malhonnêtes.” Jean-Léon Beauvois (1943) psychosociologue Les illusions libérales, individualisme et pouvoir social, 2005
“Certains déclarent « la technique » n’existe pas et qu’ils ne connaissent que des techniques. Cela tient à un réalisme superficiel et à un défaut de systématisation. La Technique en tant que concept permet de comprendre un ensemble de phénomènes qui restent invisibles si on se situe au niveau de l’évidence perceptible des techniques.” Jacques Ellul livre Le Système technicien Le système technicien, 1977
“La démocratisation de la franc-maçonnerie a fait baisser son niveau intellectuel et conséquemment diminué son autorité et compromis son influence.” Albert Lantoine (1869–1949) poète français fr Propos tenus en 1926.
“L'idée que la nécessité n'était peut-être pas nécessaire et que le hasard était un autre nom de ma volonté ne les a pas effleurés parce qu'ils ne voulaient pas qu'elle pût les effleurer. Ils ont choisi n'importe quoi, mais qui restait à leur niveau, plutôt que quelques chose qui risquait de les dépasser. Et ils sont allés jusqu'à reconnaître bruyamment, avec un peu plus qu'une ombre d'affection et de provocation, qu'ils préféraient l'absurde au mystère.” Jean d'Ormesson (1925–2017) écrivain, chroniqueur, éditorialiste, acteur et philosophe français Romans, Le rapport Gabriel
“La réalité est toujours beaucoup plus nuancée que les représentations qu’elle suscite. Traiter de la question des biocarburants suppose de connaître les situations locales, le type de plantes cultivées, la condition des paysans, le statut de la terre, les filières agricoles… trop d’éléments beaucoup trop complexes pour le temps de cerveau disponible. C’est pourtant à ça que sert la géographie : appréhender la complexité du monde, réhabiliter la notion de territoire, l’ancrage des sociétés humaines dans des espaces physiques spécifiques. La géographie, ça sert d’abord à faire la paix. Et à accepter l’altérité.” Sylvie Brunel (1960) géographe française