“Peu d'hommes survivront à la dernière catastrophe, où périra la masse de perdition, engendrée par le mal et dévouée au mal, dont elle est consubstantielle. L'humanité, demain, sera le reste précieux et qui se voudra toujours reste, alors la superstition du nombre s'éteindra jusqu'à la consommation des siècles et ce sera la leçon de l'Histoire que l'on retiendra de préférence à toutes : « ne croissez point et ne multipliez jamais, la source du malheur est la fécondité, craignez d'épuiser les ressources de la Terre et de souiller sa robe d'innocence, refusez le lot de l'insecte et souvenez-vous de ces êtres avortés, que le feu consuma par milliards, qui subsistaient au milieu de l'ordure et buvaient leurs déjections, à cinq ou six dans une chambre, en une légion de villes monstrueuses envahies par la rumeur et le relent, où pas un arbre ne poussait. Ce furent là vos pères, remémorez-vous leur abjection et ne vous inspirez de leur exemple, méprisez leur morale et rejetez leur foi, pareillement immondes, ils furent punis d'être restés des enfants et de chercher un Père dans le Ciel. Le Ciel est vide et vous serez des orphelins pour vivre et pour mourir en hommes libres. »”

Bréviaire du chaos (1982)

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire

Citations similaires

“Le mal, comme tout le reste, devrait marcher de pair avec son temps.”

Charles Willeford (1919–1988) écrivain américain

Hérésie, 1971

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“On se rend mal compte combien le dressage actuel à la consommation systématique et organisée est l'équivalent et le prolongement, au 20e siècle, du grand dressage, tout au long du 19e siècle, des populations rurales au travail industriel.”

Jean Baudrillard (1929–2007) philosophe et sociologue français

La Société de consommation (1970), Deuxième partie : Théorie de la consommation, La logique sociale de la consommation, Différenciation et société de croissance

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“Le désespoir est le prix à payer lorsqu'on s'est fixé un but impossible. C'est, dit-on, le péché impardonnable, mais c'est un péché où ne tombent ni l'homme vraiment mauvais, ni le corrompu. Il leur reste toujours l'espoir. Ils n'atteignent jamais le point de congélation où l'on connaît l'échec absolu. Seul, l'homme de bien portera toujours en son cœur ce pouvoir de se damner.”

Despair is the price one pays for setting oneself an impossible aim. It is, one is told, the unforgivable sin, but it is a sin the corrupt or evil man never practises. He always has hope. He never reaches the freezing-point of knowing absolute failure. Only the man of goodwill carries always in his heart this capacity for damnation.
en
Le Fond du problème (1948)

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