La terre, la mer, les étoiles sont des choses. Les plantes, les arbres, les végétaux en général sont également des choses, à moins qu'on ne fasse apparaître en eux une sensibilité au sens transcendantal, c'est-à-dire cette capacité de s'éprouver soi-même et de se sentir soi-même qui ferait justement d'eux des vivants -- non plus au sens de la biologie mais au sens d'une vie véritable, laquelle est la vie phénoménologique absolue dont l'essence consiste dans le fait même de se sentir ou de s'éprouver soi-même et n'est rien d'autre --, ce que nous appellerons encore une subjectivité.
Livres sur la culture et la barbarie, La Barbarie, 1987
“Mais quand donc ce bouleversement émotionnel qui ouvre le vivant à sa propre essence se produit-il et pourquoi? Nul ne le sait. L’ouverture émotionnelle du vivant à sa propre essence ne peut naître que du vouloir de la vie elle-même, comme cette re-naissance qui lui donne d’éprouver soudain sa naissance éternelle. L’Esprit souffle où il veut.”
C'est moi la Vérité. Pour une philosophie du christianisme, 1996
Citations similaires
“La vérité, c'est que ce qui donne naissance à une vie doit l'entretenir.”
L'Homme qui tomba amoureux de la lune, 1991
« Le capital est du travail mort qui, semblable au vampire, ne s’anime qu’en suçant le travail vivant et sa vie est d’autant plus allègre qu’il en pompe davantage ».
Marx II. une philosophie de l'économie, 1976