“Céline […] n'aime pas cuisiner. […] Fâchée "à mort" avec sa mère, elle ne voit plus ses parents depuis des lustres. Enfin, ce sont les apparences, car en réalité Céline n'a pas rompu la symbiose. L'importance qu'elle donne à sa maman le montre! En séance, elle ne parle que de cette dernière. Bien sûr, elle se rebelle lorsque je le lui souligne. Elle n'aime pas l'idée d'être dépendante de sa mère. Mais ne pas voir l'autre physiquement ne signifie pas qu'on n'y soit pas très attaché(e). En fait, être fâché "à mort" manifeste un sacré attachement, lequel renvoie à la difficulté de se libérer d'un nœud sacré ou plutôt sacralisé au moyen de la peur par nos parents et, au-delà d'eux, par des générations et des générations. Ainsi fâchée, Céline ne peut accepter quelque ressemblance que ce soit avec sa mère. Et comme cette dernière cuisinait beaucoup, Céline s'abstient de toucher la moindre casserole. (p. 50-51)”

Un zeste de conscience dans la cuisine

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire

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“Konrad Lorenz avait montré que s'il était seul être vivant présent au moment de l'éclosion des œufs, les oies qui en sortaient le considéraient comme leur mère et resteraient à jamais attachées à lui.”

Konrad Lorenz (1903–1989) biologiste et zoologiste autrichien

Transposé à l'espèce humaine, ce concept d'empreinte a été rebaptisé "imprégnation" par la suite.
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