“Laura n'a jamais dissimulé ni différé le moindre de ses sentiments. Si Laura aime quelqu'un, elle l'embrasse, si Laura boit, elle est ivre, et elle le dit, si elle s'emmerde, elle quitte la table au milieu du repas, en disant qu'elle s'emmerde, et si elle veut tuer quelqu'un, elle le tue. Et elle le tue elle-même, et elle dit pourquoi!”

—  Fred Vargas

Dernière mise à jour 18 janvier 2019. L'histoire
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écrivain française 1957

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“On amplifie également le malheur et le bonheur, nous ne sommes jamais ni si malheureux, ni si heureux qu'on le dit.”

Honoré de Balzac (1799–1850) romancier, critique littéraire, essayiste, journaliste et écrivain français
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“Tout amant est un peu le prince du conte si ses embrassements éveillent l'aimée à un monde neuf.”

Robert Guyon (1941)

Cette citation concerne de nouveau l'enquête initiée par la revue surréaliste La Brèche en décembre 1964 engageant le thème des représentations érotiques. [Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, Robert Guyon, La Brèche, 8, Novembre 1965, 106]
Réponses à l'enquête sur les représentations érotiques, 1965

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“On n'est jamais si heureux ni si malheureux qu'on s'imagine.”

Reflections; or Sentences and Moral Maxims (1665–1678)

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“Il y a quelqu'un que je n'ai encore jamais eu envie de tuer.
C'est toi.
Tu peux marcher dans les rues, tu peux boire et marcher dans les rues, je ne te tuerai pas.
N'aie pas peur. La ville est sans danger. Le seul danger dans la ville, c'est moi.
Je marche, je marche dans les rues, je tue.
Mais toi, tu n'as rien à craindre.
Si je te suis, c'est parce que j'aime le rythme de tes pas. Tu titubes. C'est beau. On pourrait dire que tu boites. Et que tu es bossu. Tu ne l'es pas vraiment. De temps en temps tu te redresses, et tu marches droit. Mais moi, je t'aime dans les heures avancées de la nuit, quand tu es faible, quand tu trébuches, quand tu te voûtes.
Je te suis, tu trembles. De froid ou de peur. Il fait chaud pourtant.
Jamais, presque jamais, peut-être jamais il n'avait fait si chaud dans notre ville.
Et de quoi pourrais-tu avoir peur?
De moi?
Je ne suis pas ton ennemi. Je t'aime.
Et personne d'autre ne pourrait te faire du mal.
N'aie pas peur. je suis là. Je te protège.
Pourtant, je souffre aussi.
Mes larmes - grosses gouttes de pluie - me coulent sur le visage. La nuit me voile. La lune m'éclaire. Les nuages me cachent. Le vent me déchire. J'ai une sorte de tendresse pour toi. Cela m'arrive parfois. Tres rarement.
Pourquoi pour toi? Je n'en sais rien.
Je veux te suivre très loin, partout, longtemps.
Je veux te voir souffrir encore plus.
Je veux que tu en aies assez de tout le reste.
Je veux que tu viennes me supplier de te prendre.
Je veux que tu me désires. Que tu aies envie de moi, que tu m'aimes, que tu m'appelles.
Alors, je te prendrai dans mes bras, je te serrerai sur mon coeur, tu seras mon enfant, mon amant, mon amour.
Je t'emporterai.
Tu avais peur de naître, et maintenant tu as peur de mourir.
Tu as peur de tout.
Il ne faut pas avoir peur.
Il y a simplement une grande roue qui tourne. Elle s'appelle Éternité.
C'est moi qui fais tourner la grande roue.
Tu ne dois pas avoir peur de moi.
Ni de la grande roue.
La seule chose qui puisse faire peur, qui puisse faire mal, c'est la vie, et tu la connais déjà.”

Ágota Kristóf (1935–2011) écrivaine, poétesse, romancière et dramaturge hongroise naturalisée suisse
Cette traduction est en attente de révision. Est-ce correct?
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