“Les manières de souffrir:
Il y a la peur. La peur est terrible et le silence qui la noie encore plus.
Il y a la colère, l'enragement quand j'ai cogné ma tête sur le mur de ma chambre.
Il y a parfois la pitié qui me donne les yeux d'une fourmi.
Et puis la tristesse qui est triste et qui dure.”

Guyana

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire
Thèmes
fourmi , yeux , tristesse
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Élise Turcotte 9
écrivaine canadienne 1957

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“Dans la vieillesse, tout est triste et ridicule : même la peur de mourir.”

Adolfo Bioy Casares (1914–1999) écrivain argentin

En la vejez todo es triste y ridículo: hasta el miedo de morir.
es

“C'est plus triste de s'éteindre quand on a brûlé pour rien.”

Romain Gary (1914–1980) écrivain et diplomate français

L'angoisse du roi Salomon, 1979

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“Chacun a en lui-même dix punitions : ignorance, tristesse, inconstance, cupidité, injustice, luxure, envie, perfidie, colère, méchanceté.”

Jean Pic de la Mirandole (1463–1494) philosophe et théologien humaniste italien

Neuf cents conclusions philosophiques, cabalistiques et théologiques, 1486

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“Il y a une chose plus triste à perdre que la vie, c’est la raison de vivre, Plus triste que de perdre ses biens, c’est de perdre son espérance.”

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Variante: Il y a une chose plus triste à perdre que la vie, c’est la raison de vivre,
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“Il y a une chose plus triste que d'avoir raté ses idéaux, c'est de les avoir réalisés.”

Cesare Pavese (1908–1950) écrivain italien

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“Le bonheur n'a d'autre refuge que dans la tristesse.”

Andrew Coburn (1932–2018) écrivain américain

Sans retour, 1992

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“Ensuite, la peur se tourne vers votre corps, qui sent déjà que quelque chose de terrible et de mauvais est entrain de survenir. Déjà, votre souffle s'est envolé comme un oiseau et votre cran a fui en rampant comme un serpent. Maintenant, vous avez la langue qui s'affale comme un opossum, tandis que votre mâchoire commence à galoper sur place. Vos oreilles n'entendent plus. Vos muscles se mettent à trembler comme si vous aviez la malaria et vos genoux à frémir comme si vous dansiez. Votre coeur pompe follement, tandis que votre sphincter se relâche. Il en va ainsi de tout le reste de votre corps. Chaque partie de vous, à sa manière, perd ses moyens. Il n'y a que vos yeux à bien fonctionner. Ils prêtent toujours pleine attention à la peur.

Vous prenez rapidement des décisions irréfléchies. Vous abandonnez vos derniers alliés: l'espoir et la confiance. Voilà que vous vous êtes défait vous-même. La peur, qui n'est qu'une impression, a triomphé de vous.

Cette expérience est difficile à exprimer. Car la peur, la véritable peur, celle qui vous ébranle jusqu'au plus profond de vous, celle que vous ressentez au moment où vous êtes face à votre destin final, se blottit insidieusement dans votre mémoire, comme une gangrène: elle cherche à tout pourrir, même les mots pour parler d'elle. Vous devez donc vous battre très fort pour l'appeler par son nom. Il faut que vous luttiez durement pour braquer la lumière des mots sur elle. Car si vous ne le faites pas, si la peur devient une noirceur indicible que vous évitez, que vous parvenez peut-être même à oublier, vous vous exposez à d'autres attaques de peur parce que vous n'aurez jamais vraiment bataillé contre l'ennemi qui vous a défait.”

Life of Pi

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