“Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C'est Vénus toute entière à sa proie attachée.”

—  Jean Racine

Variante: Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée:
C'est Vénus tout entière à sa proie attachée.

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire
Thèmes
pluie , ardeur , attachement , proie , tout , veine
Jean Racine photo
Jean Racine 37
dramaturge, poète et historiographe français 1639–1699

Citations similaires

Jean Racine photo

“Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue;
Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler :
Je reconnus Vénus et ses feux redoutables,
D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables!
Par des vœux assidus je crus les détourner :
Je lui bâtis un temple, et pris soin de l’orner;
De victimes moi-même à toute heure entourée,
Je cherchais dans leurs flancs ma raison égarée :
D’un incurable amour remèdes impuissants!
En vain sur les autels ma main brûlait l’encens!
Quand ma bouche implorait le nom de la déesse,
J’adorais Hippolyte; et, le voyant sans cesse,
Même au pied des autels que je faisais fumer,
J’offrais tout à ce dieu que je n’osais nommer.
Je l’évitais partout. Ô comble de misère!
Mes yeux le retrouvaient dans les traits de son père.
Contre moi-même enfin j’osai me révolter :
J’excitai mon courage à le persécuter.
Pour bannir l’ennemi dont j’étais idolâtre,
J’affectai les chagrins d’une injuste marâtre;
Je pressai son exil; et mes cris éternels
L’arrachèrent du sein et des bras paternels.
Je respirais, ŒNONE; et, depuis son absence,
Mes jours moins agités coulaient dans l’innocence :
Soumise à mon époux, et cachant mes ennuis,
De son fatal hymen je cultivais les fruits.
Vaines précautions! Cruelle destinée!
Par mon époux lui-même à Trézène amenée,
J’ai revu l’ennemi que j’avais éloigné :
Ma blessure trop vive aussitôt a saigné.
Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée :
C’est Vénus tout entière à sa proie attachée.
J’ai conçu pour mon crime une juste terreur;
J’ai pris la vie en haine, et ma flamme en horreur;
Je voulais en mourant prendre soin de ma gloire,
Et dérober au jour une flamme si noire :
Je n’ai pu soutenir tes larmes, tes combats :
Je t’ai tout avoué; je ne m’en repens pas.
Pourvu que, de ma mort respectant les approches,
Tu ne m’affliges plus par d’injustes reproches,
Et que tes vains secours cessent de rappeler
Un reste de chaleur tout prêt à s’exhaler.”

Phèdre

Paul Valéry photo
Raymond Radiguet photo
Charles Baudelaire photo
Benoîte Groult photo
Prosper-Olivier Lissagaray photo

“La République existe encore, mais ta vie rouge, ô peuple, ne court plus dans ses veines;”

Prosper-Olivier Lissagaray (1838–1901) journaliste français

Jacques Bonhomme - Entretiens de politique primaire, 1870

“Droite et gauche, tout le monde est pro-bombe. Tout le monde est néolibéral.”

Guy Hocquenghem (1946–1988) écrivain français

Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, 1986

Catulle photo

“Pleurez, ô Vénus; pleurez, Amours, et vous tous, tant que vous êtes, hommes sensibles à la beauté. Il est mort, le moineau de mon amie, le moineau, délices de mon amie, qu'elle chérissait plus que ses yeux.”

Catulle (-84–-54 avant J.-C.) poète romain

Lugete, o Veneres Cupidinesque,
Et quantum est hominum uenustiorum.
Passer mortuus est meae puellae,
Passer, deliciae meae puellae,
Quem plus illa oculis suis amabat.
la
Passage fameux du poème 3 sur le moineau de Lesbie.

Emil Cioran photo

Avec