“Nous ne sommes pas de ceux qui flattent la guerre; quand l'occasion s'en présente, nous lui disons ses vérités. La guerre a d'affreuses beautés que nous n'avons point cachées; elle a aussi, convenons-en, quelques laideurs. Une des plus surprenantes, c'est le prompt dépouillement des morts après la victoire. L'aube qui suit une bataille se lève toujours sur des cadavres nus.”

Les Misérables

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire
Thèmes
dépouille , aube , cadavre , suite
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Victor Hugo 322
écrivain français 1802–1885

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“La Guerre continuait. Dans l’aube rougie, des hommes marchaient vers Bagdad. Ils marchaient vers la mort d'autres hommes dans le parfum des amandiers en fleurs.”

Anne Calife (1966) littératrice française, romancière et dramaturge, a été aussi professeur de sciences médico-sociales

Anne Calife sous le nom de Anne Colmerauer, La déferlante, 2003, Anne Calife, Paul et le chat, 2004

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“(38) J'ai commencé tard à vous aimer, beauté si ancienne, beauté si nouvelle : que j'ai commencé tard! Cependant vous étiez au-dedans de moi-même : et moi, je me tenais au-dehors, et c'était là que je vous cherchais. Dépouillé de la beauté dont vous aviez embellie mon âme, je me prenais à celle que vous avez répandue sur ceux de vos ouvrages qui m'environnaient. Ainsi, quand vous étiez avec moi, je n'étais pas avec vous : parce que ces choses mêmes qui ne seraient pas, si elles n'étaient en vous, m'en tenaient éloigné. Enfin, vous avez bien voulu m'appeler, et le cri que vous avez fait a forcé ma surdité. Vous avez jeté des éclairs et des rayons de lumière, et mon aveuglement s'est dissipé. Je n'ai pas plutôt respiré l'odeur de vos parfums, que j'ai soupiré après vous. Ce que j'en ai goûté entretient une faim et une soif qui fait mon bonheur. Enfin aux touches de votre grâce, mon cœur tout en feu n'a cherché que vos embrassements. (39) C'est que quand je Vous serai parfaitement uni, je n'éprouverai plus ni douleur ni travail, et ma vie dont vous remplirez toute la capacité, sera vivante dans toutes ses parties; au lieu que maintenant je me suis à charge à moi-même, parce que je ne suis point rempli de vous, et que vous ne soutenez que ceux que vous remplissez.”

la
Citations de saint Augustin, Les Confessions
Original: (38) Sero te amavi, pulchritudo tam antiqua et tam nova, sero te amavi ! Et ecce intus eras et ego foris et ibi te quærebam et in ista formosa, quæ fecisti, deformis irruebam. Mecum eras, et tecum non eram. Ea me tenebant longe a te, quæ si in te non essent, non essent. Vocasti et clamasti et rupisti surdidatem meam, coruscasti, splenduisti et fugasti cæcitatem meam; fragrasti, et duxi spiritum et anhelo tibi, gustavi, et esurio et sitio, tetigisti me, et exarsi in pacem tuam. (39) Cum inhæsero tibi ex omni me, nusquam erit mihi dolor et labor, et viva erit vita mea tota plena te. Nunc autem quoniam quem tu imples, sublevas eum, quoniam tui plenus non sum, oneri mihi sum.

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“Et je mis la télé en route. Toujours ces images en boucle, en cercle, qui se mordaient la queue. La Guerre continuait. Dans l’aube rougie, des hommes marchaient vers Bagdad. Ils marchaient vers la mort d'autres hommes dans le parfum des amandiers en fleurs. À quoi t’attendais-tu Anne? Hein? Le Chat mit au monde un troisième chaton. Tout blanc.”

Anne Calife (1966) littératrice française, romancière et dramaturge, a été aussi professeur de sciences médico-sociales

Anne Calife sous le nom de Anne Colmerauer, La déferlante, 2003, Anne Calife, Paul et le chat, 2004

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“Toi et ta grande cause… (Ignorant le troubadour, le sorceleur avança en titubant.) Ta grande cause, Filippa, et ton choix, c'est un blessé, poignardé de sang-froid, quand il a eu fini d'avouer ce que tu voulais savoir et qu'il m'était interdit de connaître. Ta grande cause, ce sont tous ces cadavres qui n'auraient pas dû être… Pardon, je me suis mal exprimé… Ce ne sont pas des cadavres… mais des causes de moindre importance!
- Je savais que tu ne comprendrais pas.
- Non, en effet. Et je ne le comprendrais jamais. Mais je sais ce qu'il en est. Vos grandes affaires, vos guerres, votre combat pour sauver le monde… Votre fin qui justifie vos moyens… Tends l'oreille, Filippa. Tu entends ces voix, ces cris? Ce sont de gros chats qui luttent pour une grande cause. Un règne absolu sur un tas d'ordures. Ce n'est pas rien, là-bas, on fait couler du sang et on s'étripe. Là-bas, c'est la guerre. Mais ces deux guerres, celle des chats et la tienne, m'importent incroyablement peu!”

Krew elfów
Variante: Toi et ta grande cause... (Ignorant le troubadour, le sorceleur avança en titubant.) Ta grande cause, Filippa, et ton choix, c'est un blessé, poignardé de sang-froid, quand il a eu fini d'avouer ce que tu voulais savoir et qu'il m'était interdit de connaître. Ta grande cause, ce sont tous ces cadavres qui n'auraient pas dû être... Pardon, je me suis mal exprimé... Ce ne sont pas des cadavres... mais des causes de moindre importance!
- Je savais que tu ne comprendrais pas.
- Non, en effet. Et je ne le comprendrai jamais. Mais je sais ce qu'il en est. Vos grandes affaires, vos guerres, votre combat pour sauver le monde... Votre fin qui justifie vos moyens... Tends l'oreille, Filippa. Tu entends ces voix, ces cris? Ce sont de gros chats qui luttent pour une grande cause. Un règne absolu sur un tas d'ordures. Ce n'est pas rien, là-bas, on fait couler du sang et on s'étripe. Là-bas, c'est la guerre. Mais ces deux guerres, celle des chats et la tienne, m'importent incroyablement peu!

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