“En rentrant lentement à la maison, Alain observait les jeunes filles qui, toutes, montraient leur nombril dénudé entre le pantalon ceinturé très bas et le tee-shirt coupé très court. Comme si leur pouvoir de séduction ne se concentrait plus dans leurs cuisses, ni dans leurs fesses, ni dans leurs seins, mais dans ce petit trou rond situé au milieu du corps.
Je me répète? Je commence ce chapitre par les mêmes mots que j’ai employés au tout début de ce roman? Je le sais. Mais même si j’ai déjà parlé de la passion d’Alain pour l’énigme du nombril, je ne veux pas cacher que cette énigme le préoccupe toujours, comme vous êtes vous aussi préoccupes pendant des mois, sinon des années, par les mêmes problèmes (certainement beaucoup plus nuls que celui qui obsède Alain). En déambulant dans les rues, donc, il pensait souvent au nombril, sans gêne de se répéter, et même avec une étrange obstination; car le nombril réveillait en lui un lointain souvenir: le souvenir de sa dernière rencontre avec sa mère.”
The Festival of Insignificance
Thèmes
rencontres , car , répétition , ni~ , gêne , commencement , nul , nombril , sein , énigme , souvenir , tout , bas , séduction , court , pouvoir , pendant , pantalon , ceinture , jeune filleMilan Kundera 55
écrivain franco-tchèque 1929–2023Citations similaires

“Je ne sais ni entrer ni sortir.. je suis tout ce qui ne sait ni entrer ni sortir.”

Monsieur Ibrahim and The Flowers of the Qur'an
Variante: Si tu vois ni ordures ni poubelles, c'est très riche. Si tu vois des poubelles e pas d'ordures, c'est riche. Si tu vois des ordures à côté des poubelles, c'est ni riche, ni pauvre, c'est touristique. Si tu vois les ordures sans les poubelles, c'est pauvre. Et si les gens habitent dans les ordures c'est très très pauvre. Ici c'est riche!... Mais oui, c'est la Suisse!

Ce que je crois, 1987