“Dans le pays où nous vivons, l'emploi du masculin pour désigner des charges et des professions, même quand elles sont exercées par des femmes, est en train de se répandre. Certains déjà n'osent plus dire « avocate » au lieu d'avocat pour une femme qui exerce cette profession, et l'on commence à faire de même avec « docteur », « ambassadeur », etc. Bientôt peut-être des termes comme « maîtresse », « enseignante », « poétesse » devront être rayés du vocabulaire et seront jugés offensants pour la dignité féminine. Que cette idiotie implique précisément l'opposé de ce que l'on vise semble échapper aux premières intéressées des femmes. Celles-ci, en effet, ne s'aperçoivent pas qu'en réclamant l'emploi du masculin pour ces désignations, ce n'est pas l'égalité qu'elles obtiendront (l'égalité, tout en restant des femmes), mais l'assimilation à l'homme.”

—  Julius Evola

L'arco e la clava

Dernière mise à jour 22 mai 2020. L'histoire

Citations similaires

Joan Fuster photo
Paulo Coelho photo
Nicolas Andry de Boisregard photo

“Il faut dire, cette femme est poète, est philosophe, est médecin, est auteur, est peintre; et non poétesse, philosophesse, médecine, autrice, peintresse, etc. On doit en cela déferrer à l’usage qui donne la terminaison féminine à certains mots pour le genre féminin, et qui ne la donne pas à d’autres. Ainsi on dit bien qu’une femme a été conseillère d’une telle action, mais non pas jugesse d’un tel procès; qu’elle a été mon avocate, mais non pas qu’elle a été mon oratrice.”

Nicolas Andry de Boisregard (1658–1742) médecin et homme de lettres français

On dit bien la galère capitainesse, mais on n’appelle pas une femme capitainesse, quoi qu’elle soit femme d’un capitaine ou qu’elle conduise des troupes.
Il faut dire, cette femme eſt Poëte, eſt Philoſophe, eſt Medecin, eſt Auteur, eſt Peintre ; & non Poëteſſe, Philoſopheſſe, Medecine, Autrice, Peintreſſe, &c. On doit en cela déferer à l’usage qui donne la terminaiſon feminine à certains mots pour le genre féminin, & qui ne la donne pas à d’autres. Ainſi on dit bien qu’une femme a eſté Conſeillere d’une telle action, mais non pas Jugeſſe d’un tel procés ; qu’elle a eſté mon Avocate, mais non pas qu’elle a eſté mon Oratrice. On dit bien la Galere Capitaineſſe, mais on n’appelle pas une femme Capitaineſſe, quoy qu’elle ſoit femme d’un Capitaine ou qu’elle conduiſe des Troupes.
fr1835
Reflexions sur l'usage présent de la langue françoise ou Remarques nouvelles et critiques touchant la politesse du langage

Charles Baudelaire photo

“Quand on est soucieux de l’avenir de la planète, on ne peut donc qu’être avocat des OGM et de l’énergie nucléaire.”

Jean de Kervasdoué (1944) économiste de la santé français

Les Prêcheurs de l'apocalypse, 2007

Éric Dupond-Moretti photo
Michel Rocard photo
Hervé Bazin photo
Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles photo
Simone de Beauvoir photo

“Quand elles [les femmes] sont intervenues dans le cours du monde, c'est en accord avec les hommes, dans des perspectives masculines.”

Simone de Beauvoir (1908–1986) philosophe, romancière, épistolière, mémorialiste et essayiste française

Le deuxième sexe I

Avec