Philip Roth citations

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“Il s'avança un fauteuil, s'installa entre sa femme et sa mère et, tandis que Dawn parlait, il lui prit la main. Il y a cent façons de prendre la main de quelqu'un. Selon que c'est la main d'un enfant, la main d'un ami, la main d'un parent agé, la main de celui qui part, la main du mourant, la main du mort. Il tenait la main de Dawn comme on tient la main d'une femme adorée, toute sa ferveur passant dans son étreinte, comme si, par cette pression de sa paume, il arrivait à échanger leurs âmes, comme si ces doigts enlacés symbolisaient toute leur intimité. Il tenait la main de Dawn comme s'il ne savait rien de leur situation présente.”

“Je suis pessimiste sur l'avenir de la lecture. Je ne peux pas parler pour d'autres pays que le mien, mais aux États-Unis, la lecture sérieuse, concentrée, intelligente, est une activité qui ne cesse de reculer. Face à l'écran et à son pouvoir hypnotique, la lecture de romans est un art désormais mourant. La forme romanesque, comme vecteur d'informations sur le monde et l'expérience humaine, et comme plaisir, est devenue obsolète.”

“La fente, comme tracée au tire-ligne, cette superbe couture rabattue, qui s'épanouira un jour en pétales et, au fil du temps, deviendra le con de la femme, un pliage d'origami.”

“A ses yeux, celui qui donnait des signes extérieurs de bonté était bon, celui qui donnait des signes extérieurs de loyauté était loyal. Celui qui donnait des signes extérieurs d'intelligence, intelligent. C'est ainsi qu'il n'avait jamais vu clair en sa fille, ni en sa femme, ni en sa seule et unique maîtresse – il était sans doute loin de voir clair en lui…”

“La poseuse de bombe présumée est décrite comme intelligente et douée mais d'un caractère têtu.”

“Chaque fois que je levais les yeux je voyais mon petit ami complètement gaga parce que j'étais une reine de beauté à la noix! T'étais un vrai gosse! Il a fallu que tu me transformes en princesse! Eh ben, regarde où ça m'a menée. A l'asile! Elle chez les dingues, ta princesse!”

“The concerns of fiction, let it be said, are not those of a statistician — or of a public-relations firm. The novelist asks himself, "What do people think?"; the PR man asks, "What will people think?"”

“Literary works do not take as their subjects characters and events which have impressed a writer primarily by the frequency of their appearance. For example, how many Jewish men, as we know them, have come nearly to the brink of plunging a knife into their only son because they believed God had commanded them to? The story of Abraham and Isaac derives its meaning from something other than its being a familiar, recognizable, everyday occurrence. The test of any literary work is not how broad is its range of representation — for all that breadth may be characteristic of a kind of narrative — but the depth with which the writer reveals whatever it may be that he has chosen to represent.”

“I do not write a story to make evident whatever disapproval I may feel for adulterous men. I write a story of a man who is adulterous to reveal the condition of such a man. If the adulterous man is a Jew, then I am revealing the condition of an adulterous man who is a Jew. Why tell that story? Because I seem to be interested in how — and why and when — a man acts counter to what he considers to be his "best self," or what others assume it to be, or would like for it to be. The subject is hardly "mine"; it interested readers and writers for a long time before it became my turn to be engaged by it, too.”

“You know, the dirty little secret is no longer sex; the dirty little secret is hatred and rage. It's the tirade that's taboo. Odd that this should be so a hundred years after Dostoyevsky (and fifty after Freud), but nobody nice likes to be identified with the stuff. It's the way folks used to feel about fellatio in the good old days. "Me? Never heard of it. Disgusting."”