José Saramago citations
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José de Sousa Saramago est un écrivain et journaliste portugais, né le 16 novembre 1922 à Azinhaga et mort le 18 juin 2010 à Lanzarote . Il est le seul Portugais décoré du grand-collier de l'ordre de Sant'Iago de l'Épée et reste à ce jour l'unique auteur lusophone à avoir reçu le prix Nobel de littérature.

✵ 16. novembre 1922 – 18. juin 2010
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José Saramago citations célèbres

“Ces gens-là nous envient, disait-on dans les boutiques et les foyers, […], ils nous envient parce que chez nous personne ne meurt, et s’ils veulent nous envahir et occuper notre territoire c’est pour ne pas mourir eux non plus. En deux jours, à coups de marches forcées et de bannières flottant au vent, entonnant des chants patriotiques comme la marseillaise, le ça ira, le maria da fonte, l’hymne à la charte, le não verás país nenhum, la bandiera rossa, la portuguesa, le god save the king, l’internationale, le deuchland über alles, le chant des marais, le stars and stripes, les soldats s’en retournèrent aux postes d’où ils étaient venus et là, armés jusqu’aux dents, ils attendirent de pied ferme l’attaque. Les deux camps valeureux sont face à face, mais cette fois non plus le sang ne coulera pas jusqu'au fleuve. Et dites vous bien que ce ne fut pas voulu par les soldats de ce côté-ci, car eux avaient la certitude de ne pas mourir, même si une rafale de mitraillette les coupaient en deux. Encore que, poussés par une curiosité scientifique plus que légitime, nous devrions nous demander comment les deux parties séparées survivraient au cas où l’estomac serait d’un côté et les intestins de l’autre. Quoi qu’il en soit, seul un fou à lier s’aviserait de tirer le premier. Et, dieu soit loué, personne ne tira. Pas même le fait que plusieurs soldats de l’autre camp eussent l’idée de déserter dans l’eldorado où personne ne meurt n’eut d’autre conséquence que leur renvoi immédiat à leur lieu d’origine où un conseil de guerre les attendait déjà. Ce détail n’aura aucune incidence sur le déroulement de l’histoire riche en tribulations que nous relatons et nous n’en reparlerons plus, n’empêche que nous n’avons pas voulu le laisser enseveli dans l’obscurité de l’encrier.”

[…] Espérons qu’au moins les pauvres diables ne seront pas fusillés. Car alors nous serions fondés à dire qu’ils étaient allés chercher de la laine et étaient revenus prêts à être tondus.
Les intermittences de la mort (As Intermitcias da Morte), 2005

“Les premiers monuments funéraires étaient constitués pas des dolmens, des mégalithes et des menhirs, puis apparurent, comme une grande page ouverte en relief, les niches, les autels, les tabernacles, les cuves en granit, les bacs en marbre, les couvercles ouvragés ou lisses, les colonnes doriques, ioniques, corinthiennes, les cariatides, les frises, les acanthes, les entablements et les frontons, les fausses voûtes, les vrais voûtes, et aussi les pans de mur montés avec des briques superposées, les murs cyclopéens, les meurtrières, les rosaces, les gargouilles, les grandes fenêtres, les tympans, les pinacles, les dallages, les arcs-boutants, les piliers, les pilastres, les statues gisantes représentant des hommes en armure avec heaume et épée, les chapiteaux historiés et non historiés, les grenades, les fleurs de lys, les immortelles, les clochers, les dômes, les statues gisantes représentant des femmes aux seins comprimés, les peintures, les arches, les chiens fidèles couchés, les enfants emmaillotés, les porteuses d’offrandes, les pleureuses voilées, les aiguilles, les nervures, les vitraux, les tribunes, les chaires, les balcons, d’autres tympans, d’autres chapiteaux, d’autres arcs, des anges aux ailes éployées, des anges aux ailes tombantes, des médaillons, des urnes vides ou couronnées de flammes de pierre, ou laissant sortir un crêpe languide, des mélancolies, des larmes, des hommes majestueux, des femmes magnifiques, des enfants adorables fauchés dans la fleur de l’âge, des vieillards qui ne pouvaient plus attendre, des croix entières et des croix brisées, des échelles, des clous, des couronnes d’épines, des lances, des triangles énigmatiques, une insolite colombe marmoréenne, des bandes de pigeons authentiques volant en cercle autour de la nécropole. Et puis le silence. Un silence uniquement brisé de temps en temps par les pas de quelque amant de la solitude, occasionnel et soupirant, qu’une tristesse soudaine arrache aux environs bruyants où l’on entend encore des pleurs au bord d’une tombe et où l’on dépose des bouquets de fleurs fraîches, encore humides de sève, un silence qui traverse pour ainsi dire le cœur même du temps, ces trois mille ans de sépultures de toutes les formes, conceptions et configurations imaginables, unies dans le même abandon et la même solitude car les douleurs qui en sont nées un jour sont trop anciennes pour avoir encore des héritiers..”

Tous les noms (Todos os nomes), 1997

José Saramago: Citations en anglais

“Then Jesus slowly turned to look at her and said, I have never been with a woman. Mary held his hands, This is how everyone has to begin, men who have never known a woman, women who have never known a man, until the day comes for the one who knows to teach the one who does not.”

José Saramago livre The Gospel According to Jesus Christ

Então Jesus voltou lentamente o rosto para ela e disse. Não conheço mulher. Maria segurou-lhe as mãos, Assim temos de começar todos, homens que não conheciam mulher, mulheres que não conheciam homem, um dia o que sabia ensinou, o que não sabia aprendeu.
Source: The Gospel According to Jesus Christ (1991), p. 235

“The best way to killing a rose is to force it open when it is still only the promise of a bud.”

José Saramago livre The Cave

Source: The Cave (2000), p. 89 (Vintage 2003)

“To me, the Bible is a book. Important, no doubt, but a book.”

Interview to the newspaper "O Globo", 2009.

“Age carries with it a double load of guilt”

José Saramago livre The Cave

Source: The Cave (2000), p. 69 (Vintage 2003)

“…I'm not able to fear death… We will all turn skeletons and everything shall end. The skeleton becomes, therefore, the most radical form of nudity.”

ÉPOCA Interview (in Portuguese) http://revistaepoca.globo.com/Epoca/0,6993,EPT1061569-1666-1,00.html, São Paulo, 2005.

“The question suddenly came into my head, 'And if we were all blind?' And then immediately, as if answering myself, 'But we are all blind.”

José Saramago livre Blindness

Um dia, sentado à mesa, pensei: E se fôssemos todos cegos? Imediatamente me veio a resposta: Nós somos todos cegos.
On the idea for his next novel (Blindness), which came to him while sitting in a restaurant; New York Times interview with Alan Riding (1998), as quoted in Portuguese Literary & Cultural Studies, 6th Edition (Center for Portuguese Studies and Culture, 2001), p. 131.

“A writer is a man like any other: he dreams. And my dream was to be able to say of this book, when I finished: 'This is a book about Alentejo.”

Quoted in José Saramago: il bagaglio dello scrittore‎, page 41, by Giulia Lanciani, published by Bulzoni, 1996 ISBN 8871199332, 9788871199337 (256 pages).

“What the eye doesn’t see the heart doesn’t grieve over.”

José Saramago livre Tous les noms

Source: All the Names (1997), p. 185

“The universe has no news of our existence.”

O universo não tem notícia da nossa existência.
Interview with Adelino Gomes, Público, 13 November, 2005.

“If you can see, look. If you can look, observe.”

José Saramago livre Blindness

Se podes olhar, vê. Se podes ver, repara.
Epigraph
Blindness (1995)

“The young have the ability, but lack the wisdom, and the old have the wisdom, but lack the ability.”

José Saramago livre The Cave

Nem a juventude sabe o que pode nem a velhice pode o que sabe.
Source: The Cave (2000), p. 4 (Vintage 2003)

“My country is the Portuguese language.”

Fernando Pessoa (as Bernardo Soares), in The Book of Disquiet (1982)
Misattributed

“Once the machine starts to fly, the heavens will be filled with music.”

José Saramago livre Baltasar and Blimunda

Voando a máquina, todo o céu será música.
Source: Baltasar and Blimunda (1982), p. 165

“It is not pornography that is obscene, it is hunger that is obscene.”

Não é a pornografia que é obscena, é a fome que é obscena
Interview http://www.youtube.com/watch?v=vuohB_arwRE&lr=1 Programa Jô Soares, 1997.

“But there is another way to speak of all this.”

José Saramago livre Raised from the Ground

Source: Raised from the Ground (1980), p. 4

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