“Dire le droit, en qualité de juge ou de conseil, suppose bien sûr de le connaître et de le maîtriser, mais cette exigence constitue à mes yeux un point de départ plutôt qu’un aboutissement : dans une société marquée par l’importance croissante des rapports de droit, où la sécurité juridique s’est imposée comme un principe de droit européen mais aussi, depuis la récente décision d’assemblée KPMG et autres, comme un principe de droit national, l’image d’Epinal d’un juge administratif enfermé dans sa tour d’ivoire, disant le droit sans tenir compte des réalités ni des conséquences pratiques d’éventuels revirements de jurisprudence, est depuis longtemps caduque.” Jean-Marc Sauvé (1949) haut fonctionnaire français Allocution d'ouverture des journées du Palais-Royal réalité , décision , rapports
“Mais le général de Gaulle conçoit, médite, décide, hors des précédents et des jurisprudences, étranger au dialogue. […]” François Mitterrand livre Le Coup d'État permanent Ouvrages, Le Coup d'État permanent
“« La femme, écrit Fénelon, n’a point à gouverner l’État, ni à faire la guerre, ni à entrer dans le ministère des choses sacrées. Ni la politique, ni la jurisprudence, ni la philosophie, ni la théologie, ne lui conviennent. » — Se proposait-il de répondre à Poulain de La Barre. — « Elle a une maison à régler, un mari à rendre heureux, des enfants à bien élever. » […] « C’est la femme, dit-il, qui est chargée de l’éducation des garçons jusqu’à un certain âge, des filles jusqu’à ce qu’elles se marient ou se fassent religieuses, de la conduite des domestiques, de leurs mœurs, de leur service, du détail de la dépense, des moyens de faire tout avec économie et honorablement. » D’ailleurs, en assignant ces limites à son action, Fénelon ne croit pas la borner ni la contraindre. Si les femmes s’y méprennent, c’est qu’elles ne connaissent pas l’étendue de leurs devoirs, non moins importants au public que ceux des hommes. Ne sont-ce pas elles qui, par le règlement des choses de la maison, ruinent ou soutiennent les établissements?” Octave Gréard (1828–1904) pédagogue et universitaire français L'Éducation des femmes par les femmes, 1885, Fénelon fille , femmes , hommes , guerre
“Ceux qui m’ont lu sans prévention comprennent que j’ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, il est vrai, mais profond et légitime, de l’injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l’existence de la femme dans le mariage, dans la famille et la société. Je n’avais point à faire un traité de jurisprudence, mais à guerroyer contre l’opinion; car c’est elle qui retarde ou prépare les améliorations sociales. La guerre sera longue et rude; mais je ne suis ni le premier, ni le seul, ni le dernier champion d’une si belle cause, et je la défendrai tant qu’il me restera un souffle de vie.” George Sand Indiana Extrait de la préface à l'édition de 1842. L'écrivaine parle au masculin car elle a publié le roman sous un pseudonyme masculin (seul moyen pour une femme de lettres d'obtenir un réel renom à l'époque). Indiana, 1832 vie , femmes , mariage , guerre