“Elle était hostilement pure comme une de ces petites bêtes marines qui vivent tapies en un coquillage aux parois de nacre… Je vis la contraction douloureuse de tout son visage brun.” Renée Vivien (1877–1909) poétesse britannique, écrivant en français Recueil de nouvelles, La Dame à la Louve, 1904, Brune comme une Noisette
“La pensée n'est qu'un ensemble complexe de micro-contractions musculaires ou micro-sensations musculaires. Et même si vous pensez un mot abstrait, ce n'est jamais que la micro-formation rapide et inconsciente de ce mot par les muscles linguaux qui constitue votre pensée même.” Stefan Wul livre Niourk Citations de ses romans, Niourk, 1957 pensée , formation
“Pendant le long travail de contraction, ma très jeune mère observe d'un œil distrait flocons et oiseaux se casser silencieusement la gueule par la fenêtre. On dirait une enfant qui joue à être enceinte. Sa tête est pleine de mélancolie; elle sait qu'elle ne me gardera pas. Elle ose à peine baisser les yeux sur son ventre prêt à éclore… Elle pleurait déjà en escaladant la colline pour arriver ici. Ses larmes glacées ont rebondi sur le sol telles les perles d'un collier cassé. À mesure qu'elle avançait, un tapis d'étincelants roulements à billes se formait sous ses pieds. Elle a commencé à patiner, puis a continué encore et encore. La cadence de ses pas est devenue trop rapide. Ses talons se sont emmêlés, ses chevilles ont vacillé et elle a chuté violemment en avant. À l'intérieur, j'ai fait un bruit de tirelire cassée” Mathias Malzieu livre La Mécanique du cœur La Mécanique du cœur
“Elle me lança le gant au visage. "Gibier de potence!" dit elle. "Petit malfrat!"Elle fit demi-tour et m'abandonna à mon sort. Je me séchai, enfilai un caleçon et entrai dans la cuisine. Elle était devant la cuisinière, le dos tourné, en train de préparer mon petit-déjeuner. L'expert des appendices charnus que je suis détecta aussitôt la contraction de ses fessiers - signe indubitable de fureur chez une femme. L'expérience m'a appris à me montrer extrêmement prudent en présence d'une métamorphose aussi spectaculaire des fessiers féminins, si bien que je m'assis sans moufter. J'avais l'impression d'affronter un serpent lové sur lui-même.” John Fante livre Dreams from Bunker Hill Dreams from Bunker Hill