“Le train se dirige vers le Nord. Au fil des rails, la nature paraît se solidifier, se rigidifier. L’énergie du ciel passe dans les feuilles, les branches. Les arbres s’élancent plus hauts, plus verdoyants, tandis que le ciel pâlit, se trouble devant ces troncs puissants, cette force de l’herbe.” Anne Calife La déferlante La déferlante, 2003
“Quand j’ai remis ma chemise, je me suis rendu compte qu’elle sentait … Oui une odeur de transpiration végétale. La même que celle de… de … ma mère… Oui, Lucille sur une île blanche avec autour du bleu. Que du bleu. Devant, derrière. De temps à autre, je recevais de mon passé des bouteilles avec du papier jauni dedans. Et, là, c’est le présent qui tambourine à la porte.” Anne Calife La déferlante La déferlante, 2003
“Fuis, fuis, Lucille. Fuis ces milliards de mètres cubes d’eau salée, ce ciel trop blanc..” Anne Calife La déferlante La déferlante, 2003
“Au-dessus de moi, grincent des mouettes aux ailes écartelées. Sous le ciel tendu, Lucille monte les marches, des centaines de marches blanches formant le piano géant des escaliers de la gare Saint Charles.” Anne Calife La déferlante La déferlante, 2003