“La mémoire est aussi paresseuse qu’hypocrite, elle ne retient que les meilleurs et les pires souvenirs, les temps forts, jamais la mesure du quotidien, qu’elle efface.”

“[…] avec le temps qui se charge d'effacer les mauvais moments, la mémoire garde à jamais son côté naïf et stupidement positif.”

“Il était encore trop jeune pour savoir que la mémoire du cœur efface les mauvais souvenirs et embellit les bons, et que c'est grâce à cet artifice que l'on parvient à accepter le passé.”

“Le souvenir n'est qu'un regard posé de temps en temps sur des êtres devenus intérieurs, mais qui ne dépendent pas de la mémoire pour continuer d'exister.”

“Je suis capable du meilleur et du pire, mais c'est dans le pire que je suis le meilleur.”

“j'ai connu en peu de temps le meilleur et le pire. Le meilleur en ayant pris part à cette victoire historique à Naples. Le pire, en étant victime trois jours après avec Saint-Etienne d'une rupture du tendon d'Achille.”

“Peut-être le meilleur de notre vie appartient-il toujours au passé. Le bonheur, la plénitude, peut-être ces choses n'existent-elles que dans le souvenir, à travers le filtre du temps, fugaces fantômes derrière nous à jamais.”

“Si ce n'est pas le pire de constater que mon homme ne m'a jamais tant aimée que depuis qu'il pense me partager, dites-moi ce que c'est. Le meilleur?”

“Nos pires jours ne sont jamais si mauvais que vous êtes hors de portée de la grâce de Dieu. Et vos meilleurs jours ne sont jamais si bons que vous êtes au-delà du besoin de la grâce de Dieu.”

“La mémoire, comme l'histoire, travaille un temps déjà écoulé. La différence réside dans la mise à distance, dans l'objectivation. Le temps de la mémoire, celui du souvenir, ne peut jamais être entièrement objectivé, mis à distance, et c'est ce qui fait sa force : il revit avec une charge affective inévitable. Il est inexorablement infléchi, modifié, remanié en fonction des expériences ultérieures, qui l'ont investi de significations nouvelles. Le temps de l'histoire se construit contre celui de la mémoire. Contrairement à ce qu'on écrit souvent, l'histoire n'est pas une mémoire. […] Le registre froid et serein de la raison remplace celui, plus chaud et plus tumultueux, des émotions. Il ne s'agit plus de revivre mais de comprendre.”