“Ma mère sait se sortir du pétrin. Ma mère fait ce qu'il y a à faire. Elle est une preuve que la vie fonctionne, même après une catastrophe.”

“Cher Docteur Rosenfeld (…) je me suis efforcé de vous amener à faire une place à l’importance du comportement de la mère au tout début(…) Si un analyste ou un service de psychiatrie est capable de guérir un patient schizophrène, une mère doit certainement être capable de faire de même alors que l’enfant en est exactement au tout début, et la conclusion logique est que la mère prévient souvent la schizophrénie en conduisant bien les choses et de façon ordinaire.”

“La manière sudiste? dit-elle.
- L'immortelle expression chère à ma mère. Nous rions quand la douleur se fait trop forte. Nous rions quand la pitié de l'humaine condition devient trop pitoyable. Nous rions quand il n'y a rien d'autre à faire.”

“Le travail de l’homme, la fonction divine de sa liberté, le but de sa vie, c’est de construire sur la terre à l’état d’œuvres réelles, les trois notions idéales, c’est de faire chair le vrai, le beau et le juste, c’est en un mot de laisser après sa mort debout derrière lui sa conscience faite action.”

“Je ne sais ni entrer ni sortir.. je suis tout ce qui ne sait ni entrer ni sortir.”

“Ma mère me faisait des messages ainsi : « Ah, Scott a appelé… EST-IL LE GAI?? » « Bien, voyons, maman, je ne sais pas s'il est le gai… c'est beaucoup de pression sur un seul gars. Il doit faire le défilé tout seul. »”

“Je fais semblant de les écouter: on peut tout à fait avoir des opinions différentes des miennes - je suis un tyran qui sait se tenir, comme ces roitelets africains sortis d'Oxford.”

“C'est que dans la vie, en face des situations critiques, il n'est pas nécessaires de répondre de l'une des manières traditionnelles. Non, on peut tout simplement faire défaut. Passer. Agir selon son bon plaisir, hausser les épaules, tourner les talons et sortir. Exit. Pourquoi, après tout, aurait-on besoin de se comporter avec humanité?”

“Pour aimer cuisiner, nous avons besoin d'en avoir reçu la permission. Cette permission est le plus souvent donnée par la mère, parce que c'est elle majoritairement dans notre société qui officie à la cuisine au quotidien. Elle peut aussi, selon les familles, avoir été donnée par un frère, un oncle, une grand-mère ou toute autre figure parentale importante de notre enfance. Évidemment, la permission n'a pas été donnée mot à mot : "Je te permets de cuisiner, de faire de la bonne cuisine et de réussir tes plats." Mais la personne qui cuisinait (père ou mère) vous a autorisé(e) à être là dans la cuisine, avec elle, à la regarder faire. Alors même que vous étiez trop petit(e) pour comprendre vraiment, elle vous a raconté peut-être ce qu'elle faisait, comment elle maniait les œufs en neige avec précaution ou pétrissait la pâte avec énergie. Ensuite, elle vous a permis de l'aider, d'apporter le sel, de verser la farine… de participer de plus en plus à la fabrication du repas. Elle vous a ensuite encouragé(e) à réaliser un plat seul(e) et vous a félicité(e) même s'il n'était pas aussi réussi que vous l'auriez voulu. (p.48-49)”

“Je suis d'abord allé à l'école coranique, je n'aimais pas la religion, en fait je l'ai détestée, en particulier quand on nous frappait avec une règle sur la plante des pieds pour nous faire apprendre le Coran, par cœur. À l'école française, la maîtresse était comme une seconde mère pour nous. Celle que j'ai eue était extraordinaire. Elle savait comment nous intéresser. Elle nous donnait envie d'aller à l'école.”