“Seulement, de part et d'autre de la double fenêtre, deux minces fenestrons verticaux restent fermés. L'espace est vaste entre les deux fenestrons, de quoi livrer passage à tous les oiseaux du ciel. Pourtant ça ne rate jamais, il faut toujours que trois ou quatre de ces idiotes ce payent les fenestrons! C'est notre proportion de cancres. Nos déviantes. On n'est pas dans la ligne. On ne suit pas le droit chemin. On batifole en marge. Résultat: fenestron. Poe! Assommée sur le tapis. Alors, l'un de nous deux se lève, prend l'hirondelle estourbie au creux de sa main - ça ne pèse guère, ces os plein de vent -, attend qu'elle se rèveille, et l'envoie rejoindre ses copins. La ressuscitèe s'envole, groggy encore un peu, zigzaguant dans l'espace retrouvé, puis elle pique droit vers le sud et disparaît dans son avenir.”

Chagrin d'école

Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
Thèmes
hirondelle , creux , deux , pique , vers , plein , double , réveil , suite , peu , seul , copine
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Daniel Pennac 99
écrivain français 1944

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Ambrose Bierce (1842–1914) écrivain et journaliste américain

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“Quand on s'apprête à entrer sur le court, pour jouer une finale, on a toujours les papillons dans l'estomac. Il n'y a rien à faire contre ça, ils sont toujours là. On est humain, on ressent des émotions, c'est normal. […] Les papillons, parfois ça part tout de suite, parfois ça ne part jamais, et parfois ça part et ça revient. Et quand ça revient au moment de conclure, ouh là là! C'est encore plus d'émotion!”

Mary Pierce (1975) joueuse de tennis française

Commentaire de Mary Pierce à propos de ce qu'on ressent pour une première finale en Grand Chelem, à l'occasion de la finale entre Francesca Schiavone et Samantha Stosur à Roland-Garros en 2010. Franco-américaine, Mary Pierce traduit littéralement en français une expression de langue anglaise, « to have butterflies in one's stomach » (« avoir des papillons dans l'estomac »), expression qui signifie « être nerveux » mais qui n'existe pas telle quelle en français.

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