“Nous souffrons par les rêves. Nous guérissons par les rêves.” Gaston Bachelard (1884–1962) philosophe français
“Moi qui sais bien […] que la sagesse ce n'est point réponse, mais guérison des vicissitudes du langage […].” Antoine de Saint-Exupéry livre Citadelle Citadelle, 1948
“[…] j'ai besoin de solitude, je veux dire de guérison, de retour à moi, du souffle d'un air pur qui circule librement… Tout mon Zarathoustra n'est qu'un dithyrambe en l'honneur de la solitude, ou, si l'on m'a compris, en l'honneur de la pureté… Heureusement, pas en l'honneur de la pure niaiserie! — Qui sait voir les couleurs l'appellera adamantine… Le dégoût de l'homme, de la «canaille», fut toujours mon plus grand péril…” Friedrich Nietzsche livre Ecce homo Ecce homo, 1888, Pourquoi je suis si sage
“Annoncer à Plectrude qu'elle ne pourrait plus danser revenait à annoncer à Napoléon qu'il n'aurait jamais plus d'armée: c'était la priver non pas de sa vocation mais de son destin.Elle ne pouvait pas y croire. Elle interrogea tous les médecins possibles et imaginables: il n'y en eut pas un pour lui laisser une lueur d'espoir. Il faut les en féliciter: il eût suffi que l'un d'entre eux lui accordât un centième de chance de guérison et elle s'y fût accrochée au point d'y laisser la vie.” Amélie Nothomb livre Robert des noms propres The Book of Proper Names
“Quelles bizarreries ne trouve-t-on pas dans une ville, qund on sait se promener et regarder? La ville fourmille de monstres innocents. - Seigneur, mon Dieu! vous, le Créateur, vous, le Maître; vous qui avez fait la Loit et la Liberté; vous, le souverain qui laissez faire; vous, le juge qui pardonnez; vous qui êtes plein de motifs et de causes, et qui avez peut-être mis dans mon esprit le goût de l'horreur pour convertir mon coeur, comme la guérison au bout d'une lame; Seigneur, ayez pitié, ayez pitié des fous et des folles! Ô Créateur! peut-il exister des monstres aux yeux de Celui-là seul qui sait pourquoi ils existent, comment ils se sont faits et comment ils auraient pu ne pas se faire?” Charles Baudelaire (1821–1867) poète français
“En faisant 3 lots de rats avec 3 approches scientifiques différentes, on a constaté que même la mise en réduction alimentaire en soignait un sur deux. Deuxième lot, mise en réduction alimentaire et la nutrithérapie (c'est-à-dire tous les compléments alimentaires qui vont relancer les cycles et les métabolismes défaillants) : 72% de bons résultats. Troisième lot, mise en réduction alimentaire qui va créer une acidocétose, les nutriments ou la médecine orthomoléculaire et 2 antimitotiques légers qui vont enrayer la lie cancéreuse qui pourrait rester après cette cure. Au total, c'est entre 92 et 94% de guérison.” Jean-Pierre Willem (1938) DVD Le scandale du siècle (tome 1), 2007
“C’est une erreur commune — et caractéristique pour la mentalité «positive» ou «existentialiste» de notre époque — que de croire que la constatation d’un fait dépend de la connaissance des causes ou des remèdes, suivant les cas, comme si l’homme n’avait pas le droit de voir ce qu’il ne peut ni expliquer ni modifier; on appelle «critique stérile» le signalement d’un mal et on oublie que le premier pas vers une guérison éventuelle est la constatation de la maladie. Quoi qu’il en soit, toute situation offre la possibilité, sinon d’une solution objective, du moins d’une mise en valeur subjective, d’une libération par l’esprit; qui comprend la vraie nature du machinisme, échappera par là même aux servitudes psychologiques de la machine, ce qui est déjà beaucoup. Nous disons cela sans aucun «optimisme», et sans perdre de vue que le monde actuel est un «mal nécessaire» dont la racine métaphysique est, en dernière analyse, dans l’infinité du Possible divin.” Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse Caste e Razze
“Je découvris qu'en bluffant les psychiatres on pouvait tirer des trésors inépuisables de divertissement gratifiants: vous les menez habilement en bateau, leur cachez soigneusement que vous connaissez toutes les ficelles du métier; vous inventez à leur intention des rêves élaborés, de purs classiques du genre qui provoquent chez eux, ces extorqueurs de rêves, de tels cauchemars qu'ils se réveillent en hurlant; vous les affriolez avec des "scènes primitives" apocryphes; le tout sans jamais leur permettre d'entrevoir si peu que ce soit le véritable état de votre sexualité. En soudoyant une infirmière, j'eus accès à quelques dossiers et découvris, avec jubilation, des fiches me qualifiant d' "homosexuel en puissance" et d' "impuissant invétéré". Ce sport était si merveilleux, et ses résultats - dans mon cas - si mirifiques, que je restai un bon mois supplémentaire après ma guérison complète (dormant admirablement et mangeant comme une écolière). Puis j'ajoutai encore une semaine rien que pour le plaisir de me mesurer à un nouveau venu redoutable, une célébrité déplacée (et manifestement égarée) comme pour son habileté à persuader ses patients qu'ils avaient été témoins de leur propre conception.” Vladimir Nabokov livre Lolita Lolita
“Les deux exemples suivants témoignent du même état d’esprit : tel croyant demande à Dieu diverses faveurs, non parce qu’il désire les obtenir, mais « pour obéir à l’ordre divin » exprimé par le Koran; comme si Dieu, en ordonnant ou en permettant la prière personnelle, n’avait pas en vue le but de cette prière, et comme si Dieu pouvait apprécier une obéissance dédaigneuse de la raison suffisante de l’acte ordonné ou permis! Dans le cas présent, « ordre » est d’ailleurs un bien grand mot; en réalité, Dieu ne nous ordonne pas d’avoir des besoins ni de lui adresser des demandes, mais il nous invite par miséricorde à lui demander ce qui nous manque; nous pouvons prier pour notre pain quotidien ou pour une guérison comme nous pouvons prier pour des grâces intérieures, mais il n’est pas question de prier pour prier parce que Dieu a ordonné pour ordonner. Le deuxième exemple que nous avons en vue est le suivant : inversement tel autre croyant, partant de l’idée que tout est prédestiné, s’abstient de formuler des prières - malgré « l’ordre divin » cette fois-ci! - car « tout ce qui doit arriver, arrive de toutes façons »; comme si Dieu se donnait la peine d’ordonner, ou de permettre, des attitudes superflues, et comme si la prière n’était pas prédestinée elle aussi! Certes, l’homme est le « serviteur » (abd), et la servitude (ubûdiyah) comporte l’obéissance; mais elle n’est pas de « l’art pour l’art », elle n’est que par ses contenus, d’autant que l’homme est « fait à l’image de Dieu »; l’oublier, c’est vider la notion même de l’homme de toute sa substance.” Frithjof Schuon livre Logique et transcendance Logic and Transcendence