“C'était une nuit extraordinaire.
Il y avait eu du vent, il avait cessé, et les étoiles avaient éclaté comme de l'herbe. Elles étaient en touffes avec des racines d'or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit.
Jourdan ne pouvait pas dormir. Il se tournait, il se retournait.
– Il a fait un clair de toute beauté, se disait-il.
Il n'avait jamais vu ça.
Le ciel tremblait comme un ciel de métal. On ne savait pas de quoi puisque tout était immobile, même le plus petit pompon d'osier. Ça n'était pas le vent. C'était tout simplement le ciel qui descendait jusqu'à toucher la terre, racler les plaines, frapper les montagnes et faire sonner les corridors des forêts. Après, il remontait au fond des hauteurs.”
—
Jean Giono
,
livre
Que ma joie demeure
Que ma joie demeure, 1935
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Dernière mise à jour 11 juin 2021.
L'histoire
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nuitJean Giono 47
écrivain français 1895–1970Citations similaires

Philippe Soupault
(1897–1990) poète, romancier, éditeur, critique, essayiste, journaliste, homme de radio français
Les Champs Magnétiques , 1919 (avec André Breton)