“Le lendemain matin, le gamin entr'ouvrit la porte et passa la tête. Le vieux dormait toujours. Le temps était trop mauvais pour que les bateaux pussent sortir; aussi le gamin avait-il dormi tard. Comme les matins précédents, il était venu. D'abord, il s'assura que le vieux respirait. Ensuite il vit les mains et pleura. Sans bruit il sortit et courut chercher du café. Il pleurait en dévalant la côte.” Ernest Hemingway (1899–1961) écrivain, journaliste et correspondant de guerre américain Le viel homme et la mer, 1952
“Linda lui raconta tout. Il s'était appuyé contre le frigo, les bras croisés. Il est toujours dans cette position quand il écoute. Je m'en souviens depuis toujours. Un géant aux bras croisés qui se dressait devant moi et qui me regardait de tout là-haut. Je pensais que mon papa à moi était comme une montagne. Papa Montagne.” Henning Mankell livre Avant le gel Before the Frost
“Je suis content et fier d'y avoir été, même s'il a fallu payer le prix de la captivité, parce que là-haut… Ah! comment dire?… Là-haut, on a eu des exemples, mon vieux. Des maîtres. Des patrons. Des capitaines! Des hommes bien! je ne parle pas seulement du courage, ce qui est essentiel… Je parle aussi de la manière aussi, la manière!… […]” Pierre Schoendoerffer livre Là-haut Romans, Là-haut, 1981
“Que cette déesse soit la femme du gnome assis là-haut était une vibrante plaidoirie en faveur de l'argent.” Philip Kerr livre L'Été de cristal Roman, L'Été de cristal
“Je me fais vieux, j’ai soixante ans,J’ai travaillé toute ma vie,Sans avoir, durant tout ce temps.Pu satisfaire mon envie.Je vois bien qu’il n’est ici-basDe bonheur complet pour personne.Mon vœu ne s’accomplira pas:Je n’ai jamais vu Carcassonne!” Gustave Nadaud (1820–1893) auteur-compositeur-interprète Carcassonne, (c. 1887; with translation by John Reuben Thompson)
“Il regardait la minuscule progression de toutes ces choses dans la vallée, les champs gris qui noircissaient et se cordaient sous la charrue, la lente occlusion verte que propageaient les arbres. Assis là, sur ses talons, il laissa tomber sa tête entre les genoux et se mit à pleurer.” Cormac McCarthy (1933) écrivain américain Un enfant de Dieu, 1974
“Je ne peux m'empêcher de penser que là-haut c'était autre chose. Je les connais ces Méo, n'oubliez-pas, j'ai vécu avec eux. Ils défendaient leur intégrité, leur peau! pas d'O. N. U, là-haut, pas de « casques bleus »! Pas d'alternative : la lutte ou « les lendemains qui chantent », l'impitoyable joug viet-minh… Vous vous rappelez ce que vous a dit le Vieux?… Un génocide! Il suffit d'aller dans les camps de réfugiés en Thaïlande pour savoir.” Pierre Schoendoerffer livre Là-haut Romans, Là-haut, 1981
“Le portable au volant, y a du pour et du contre. D’accord, on peut renverser un gamin, mais d’un autre côté, on peut tout de suite téléphoner aux parents.” Hervé Le Tellier (1957) écrivain français Guerre et Plaies, 2003
“On avait revu sur les autoroutes des citoyens honorables prêts à tout pour fuir. Les plus anciens avaient des réminiscences de juin 1940, les moins vieux d'Alger en juillet 1962. C'était toujours le même peuple qui fuyait.” Philippe Gautier (1934) écrivain français
“Là-bas, le pépé à furoncles recollait la peinture, rebouchait les trous… Un soir il lui a dit : « Pourquoi fais-tu ça? » C'était la fin d'un de leurs cours; une campagne de dénonciation des « atrocités », vous voyez le genre, de la boue! « Pas toi, Henri », lui a dit le pépé… j'étais là, juste à côté… Je peux vous dire : Henri a reçu un coup sur la tête. Il s'est arrêté. Il aurait reçu une balle dans le ventre ça aurait été pareil…” Pierre Schoendoerffer livre Là-haut Romans, Là-haut, 1981