“Mais il demeurera toujours fidèle au principe de parcimonie qui, comme il le dit lui-même, caractérise sa « renonciation progressive à Pythagore ». Une formulation particulière de ce principe consiste à dire que « la logique mathématique a pour but, non de donner aux mots un statut ontologique qui pourrait être mis en doute, mais plutôt de diminuer le nombre de mots dont la signification directe est de désigner un objet ». Voilà bien le principe paradigmatique que Russell lègue à la philosophie toute entière : lorsque le sage montre la lune, il est prudent au préalable de jouer à l’imbécile en examinant le doigt.”

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 4 juin 2021. L'histoire
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Bertrand Russell 20
mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme p… 1872–1970

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“Dans la critique de la preuve ontologique de Dieu, l'erreur consiste à ne pas voir qu'imaginer un objet quelconque n'est nullement la même chose que concevoir de l'absolu, ou l'Absolu en soi : car ce qui prime ici, ce n'est pas le jeu subjectif de notre esprit, c'est essentiellement l'Objet absolu qui le détermine et qui constitue même, en dernière analyse, la raison d'être de l'intelligence humaine. Sans un Dieu réel, point d'homme possible.
En parlant de l'argument ontologique, nous pensons à la thèse essentielle et non aux raisonnements en partie problématiques qui sont censés l'étayer. Au fond, la base de l'argument est l'analogie entre le méta-macrocosme et le microcosme, ou entre Dieu et l'âme : sous un certain rapport, nous somme ce qui est et par conséquent nous pouvons connaître tout ce qui est, donc l'Être en soi; car s'il y a le rapport d'incommensurabilité, il y a aussi celui d'analogie et même celui d'identité, sans quoi nous serions le néant pur et simple. Le principe de connaissance n'implique par lui-même aucune limitation; connaître, c'est connaître tout le connaissable, et celui-ci coincide avec le réel étant donné qu'a priori et dans l'Absolu le sujet et l'objet se confondent : connaître c'est être, et inversement. Ce qui nous ramène à la sentence arabe : « Qui connaît son âme, connaît son Seigneur. »; sans oublier la formule du sanctuaire de Delphe : « Connais-toi toi-même »… Si l'on nous dit que l'Absolu est inconnaissable, cela se rapporte non à notre faculté intellective de principe mais à telle modalité de facto de cette faculté; à telle écorce, non à la substance.”

Frithjof Schuon (1907–1998) métaphysicien, théologien et philosophe suisse

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