“Je veux aimer Madame Mère par estime et par reconnaissance, après l'avoir chérie par inclination, car autrement je resterais, au milieu des vivants, le fils inconsolable d'une morte. Je servirais mal sa mémoire en jouissant d'une amertume savamment renouvelée et je me trahirais moi-même en faisant de mon deuil une raison de vivre.”

—  Albert Caraco

Post Mortem (1968)

Adopté de Wikiquote. Dernière mise à jour 21 mai 2020. L'histoire
Thèmes
mère , mémoire , reconnaissance , mort , raison , fils , milieu , l'après-midi , vivants , estimation , fil , autre , car , deuil , renouvellement , vivres , amertume , madame , avoir , mal
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Albert Caraco 136
1919–1971

Citations similaires

“De même qu'on ne peut-être une personne vraiment totale qu'en faisant face à la cruelle réalité de l'inéluctabilité de la mort, de même on ne peut parvenir à vivre pleinement qu'en vivant à la lumière de cette reconnaissance.”

Harold Searles (1918–2015) psychiatre et psychanalyste américain

L'effort pour rendre l'autre fou , 1965

“Je savais que Madame Mère était mortelle et voilà des années que l'idée de sa mort exerçait mon imagination, je voulus doucement m'y préparer et quand l'événement eut lieu, l'horreur m'en était familière et j'éprouvai comme un soulagement, voyant que la mort n'était rien, ni même celle de Madame Mère. Les morts ne souffrent d'être morts et les vivants ne souffrent que parce qu'ils vivent.”

Albert Caraco (1919–1971)

Post Mortem (1968)

Mikhail Lermontov photo

“Mon cher je meprise les femmes pur ne pas les aimer, car autrement la vie serait un melodrame trop ridicule.”

Mikhail Lermontov livre Un héros de notre temps

A Hero of Our Time

Michel Largillière photo

“S'il estime avoir raison, un homme ne baisse ni les yeux, ni la tête, ni les bras devant personne. A l'inverse, il sait s'incliner, rectifie vite et bien sa position.”

Michel Largillière Auteur français

“Non, je ne pleure pas Madame Mère, les larmes que nous donnons à nos morts c'est notre complaisance qui nous les arrache et l'homme pleure sur soi-même. Il m'est indifférent de mourir ou de vivre et je fus toujours dans ces dispositions, les femmes et l'amour ne sauraient m'émouvoir, la femme que fut en son temps Madame Mère ne m'attira jamais, mes profondeurs sont flegmatiques, leur calme me surprend, je ne me connaissais encore et cette révélation m'enseigne que j'étais né pour être un philosophe. La tourmentée ce fut Madame Mère, mais ses alarmes nous sauvèrent tous, son tremblement valait une sagesse.”

Albert Caraco (1919–1971)

Post Mortem (1968)

Aline Apostolska photo

“Les hommes peuvent bien s'entretuer jusqu'au dernier, ils ne tueront jamais la vie. La vie a raison des hommes, elle passe outre. […] À mon insu je pense aux mères yougoslaves. Je comprends leur obstination à procréer, au milieu des bombes. Je comprends leur volonté de tuer la mort, leur idéalisme farouche. Malgré la guerre, ou grâce à elle. Car la maternité n'est-elle pas aussi devoir de restitution et de transmission, acte de mémoire et de foi?”

Aline Apostolska (1961) journaliste française

“Avec un air de bonheur indicible et qui m'émeut encore, elle me retraça ces petits riens, en l'écrivant ma gorge se resserre. Il me paraît que la souffrance ne va pas si loin que la félicité parfaite et que Madame Mère éprouva la seconde en récompense de ses dispositions qui la rendaient aimable souverainement. Madame Mère fut, j'en conviens, une tourmentée, mais elle portait ses remèdes avec elle et ses contentements avaient la force que ses peines n'avaient pas, je sens d'ailleurs que je fus l'un de ces remèdes et que mon mariage l'eût rendue inconsolable pour de bon.”

Albert Caraco (1919–1971)

Post Mortem (1968)

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“Celui qui aide, avait répondu Helsa, trouve sa récompense dans ses actes, et il ne doit rien attendre des autres. Car espérer la reconnaissance des êtres humains est le meilleur moyen de mener une vie remplie d'amertume et de tristesse.”

Terry Goodkind (1948) écrivain américain

L'Epée de vérité, (Debt of Bones, 1996)

“Car même en la douleur il est plus de présomption que l'on ne pense et plus de volupté que l'on n’avoue. Le deuil, qui nous isole, achève par nous rengager, en nous forçant à nous appesantir : alors nous ressemblons à tout le monde et devenus pareils à tous, nous formons avec tous la masse de perdition, enveloppés dans les filets que tissent le désir, la crainte, l'amour et la haine, les jouets de l'illusion et les esclaves de la contingence. En vérité, je l'ai rompue, la chaîne, Madame Mère le savait, elle m'aura fourni les premiers éléments de cette liberté, qui m'affranchiront à leur tour de sa mémoire.”

Albert Caraco (1919–1971)

Post Mortem (1968)

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